VENGEANCE
Je ne connais plus rien que la peur et la haine
J’ai déconstruit l’espoir et confiné l’amour
Sans retour à jamais est devenue l’antienne
Articulée de loin pour la fin de mes jours.
Tout est noir tout est bleu tout est jaune et puis vert
Mais le rouge incendie ce qui est alentour
C’est le grand feu sans flamme éreinté à rebours
Tout est bleu, tout est bleu : l’espace est l’univers.
Pourquoi m’as-tu trahi, toi sur qui j’ai pleuré ?
Pourquoi m’as-tu menti pour soulager ta peine ?
Je ne vois plus en toi qu’une énième vilaine :
C’est le chant d’un automne qui rime avec soirée.
Le réveil sera triste où je suis conjuré :
Tu as beaucoup à craindre d’un cœur abandonné
Et tu peux regretter car le mâle est blessé :
Se sentant menacé, il va te séquestrer !
Désaffecté enfin et soudain évidé,
Il accueille la fin du mensonge avéré :
L’heure bleue a sonné l’iris n’a qu’à pleurer
L’éclipse est déclarée, la lune est dévorée.
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