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Une minute de lecture

Femme à la dérive en ces jours de faiblesse

Où la seule caresse éreintant tes passés

Est celle du mensonge, énoncé éhonté,

Qui te dit à venir alors que le temps presse...

Tu t'avoues si faible : enfin, je te sais fiable !

Plus d'enfants comme écrans ; plus d'amants, des tourments...

Tu me confies ta peur et tes ressentiments :

Il est si tard déjà que tu es vulnérable.

Femme en proie, femme aux abois, femme à l'abandon,

Tu es l'enfant quittée pour de nouveaux jouets...

Ta beauté est au diable : la jeunesse est un fouet.

Femme assise au perron, ton nom n'est plus qu'un son.

Tu croyais à toujours et la mer aux beaux jours...

Il n'en est rien, tu sais : je t'aime et je te hais.

Il n'y a plus rien, tu sais : de l'oubli aux regrets.

Tu croyais à jamais mais mauvais sont les jours.

Femme esseulée sans fards, tu ne séduiras plus,

Tu seras par défaut sans savourer l'excès,

Tu y verras de loin mais plus rien de trop près :

Femme isolée, sans rien, il n'y a plus d'issue.

Te revoilà humaine : avant tu étais vaine.

Te revoilà mortelle avant d'être cruelle,

Te revoilà enfant avant d'être pucelle :

Ta vie est déflorée mais ta mort sera pleine.

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