Transi par la morsure de tous les venins,

J'ai essayé de me libérer à jamais...

En transgressant les tabous, la loi des crétins,

J'ai transmigré vers des horizons moins épais.

Cette échappée transsudait un espoir igné :

Je désirais brûler sans jamais réchauffer !

Transparaître en mentant, travestir la bonté,

J'ai transmuté en plomb l'or qui m'a fondé.

Mes veines sont transpercées par le croc unique

Mon sang au cours vicié s'épanche liquoreux

Engorgeant en transit les appétits honteux :

Transfusés, peureux, vieux, pour toujours pathétiques.

Exsangue, épuisé, mort, me voilà transcendé !

Le cri sec qui foudroie l'esprit et transverbère

La conscience saisie, transbordant l'incendiaire

En l'océan éteint des destins achevés.