BAUME IRISÉ
Le mirage irisé prédit en cinq couleurs
Ce qui sera après avoir été en pleurs...
J'ai recouvré la vue en suivant sa lenteur :
Surgie des profondeurs, sublime est sa senteur.
L'iris et la violette ont déclaré la terre !
Toujours unies au sein d'un sillage affranchi,
La fleur et la racine ont confondu l'ordinaire,
Ce remugle infecté qui empeste et ennuie.
Le sillage anonyme est irrévérencieux.
La substance et sa fragrance ont rejoint le ciel
Et nous disent comment elles ont vaincu le fiel.
Le sillage anonyme est un affront odieux.
Le sillage embaumé a chanté l'héliotrope !
L'essentiel au jasmin fondu en la vanille
Est un baume indolent enchantant l'estampille
Du passage du vent à la trace interlope.
C'est l'ascension sublime adressée au divin,
C'est l'émanation intime de l'adepte anobli,
C'est un gage essentiel du raffiné certain,
C'est le seing infaillible apposé sur qui luit.
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