AINSI PARLA MON RÊVE
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Je n'ai pas émergé de la mère au début :
Incarcéré mouvant dans l'acier des abus,
Je n'ai pas su flotter aspiré par la glu
Dessous la mer de boue où la chair est vendue.
Mes bras étaient fondus, la mélodie s'est tue...
Je ne distinguais plus que l'acier au-dessus.
Je me suis réveillé en un lieu inconnu,
Comme toutes les nuits en mon esprit confus.
J'ai entendu au loin les lancinants refrains
Et les les rythmes perdus des anciens africains
Ensorcelant sans tain tous les miroirs éteints
Quand la danse est la transe où je culmine enfin !
La mer frigide est nue : c'est la boue qui s'est mue
Jusqu'au cadavre ému de n'être plus connu,
Toujours moins reconnu, et bientôt, disparu...
Ainsi parla mon rêve avant d'être un refus.
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