Si la vie est un songe, où es-tu, vérité ?

Tu es la grande absente au bal des trop fardés :

Et tu l'es davantage au passage du gué...

Ainsi vont les serments des putains démasquées. 

Je t'ai cherchée longtemps ; aujourd'hui je renonce :

Pile ou face à jamais, je me sais de profil. 

Je t'ai longtemps cachée ; aujourd'hui, je dénonce :

Double face toujours, je me sais en exil.

Si la mort est un rêve où vont mes cauchemars ?

Tueur prémédité ou vengeur incendié,

Le sol a disparu et c'est le grand quasar,

Ce trou noir ébloui où les mondes se créent.

Je te redoute encore et pourtant tu n'es pas,

Tu n'es qu'un autre ailleurs, déjà plus, déjà là...

Je t'ai longtemps voulue ; aujourd'hui, je suis las :

Tu viendras sans venir, je mourrai sans trépas.