CLOUÉ AU LIT
Une minute de lecture
L'épopée du raté se vit toujours couché :
Propulsé dans les temps où sont dits les repères...
Je m'étends comme on meurt, transi et solitaire,
Le sommeil ordonné me vit jusqu'au jour né.
Je veux rêver conscient, dormir les yeux ouverts,
Contempler mes effets, métronome irisé,
Pensant tout de travers, le cœur accéléré,
Pensant et sans penser quand tout redevient clair...
L'épopée du raté se vit toujours caché :
Agité des venins dilués, délétères,
Injectés tant et plus par fureur et colère
Revenues désormais sans plus être expulsées.
Je veux dormir vraiment d'un sommeil extasié
Et me rejoindre enfin au sein doux de la sphère,
Me fondre en ses contours pour n'être que lumière
Éclipsant les torpeurs de la vie assignée.
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