MES TORTS ET MA PEUR
Une minute de lecture
La douce ébriété du destin égaré :
Elle amortit sans heurts tous les jours de l’étant
Et quand la nuit arrive, il se noie dans l’été,
Sans penser à l’après et sans craindre l’avant
Son passé s’est dissout dans sa brume éthérée :
Le peur et son venin n’ont plus rien à figer...
Qu’il est doux et gracieux, le séjour sans marées :
Son présent est un leurre où il fait bon sombrer.
J’ai cherché sans trouver la femme en sa demeure :
Un garçon trop manqué pour se joindre à la fille.
J’ai cherché et trouvé la femme au vit dressé :
Illusion surannée d’un phallus qui vacille…
Le réel bien trop lourd vient assombrir l’exil
De l’égaré sans foi, du mendiant qui oscille…
Que demandes-tu, toi sans vie, toi si vil ?
Je m’évade en pleurant sans craindre les béquilles...
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