LE TOIT
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Le gris cendré efface, à l’aplomb de l’azur,
Les résidus imbus d’eau de pluie répandue :
Quand donc te reverrais-je ciel plombé au cœur sûr ?
Le soleil n’est que haine à l’aune de l’eau bue.
Il est triste déjà, ce toit évaporé,
De savoir que sa pluie n’est qu’un temps enchanté :
Il ne redevient clair que pour mieux rappeler
Qu’orage et puis tonnerre l’ont bien abandonné.
Son zinc est maculé de la goutte inversée
Retournant en plein ciel pour mieux le désoler !
Il était beau, mouillé : maintenant, c’est l’été.
La goutte a bien rejoint les fuyantes nuées...
Le gris cendré a fui, nulle ombre à effacer :
Le soleil s’est chargé de le le rendre moins dur.
Le soleil s’est levé et le zinc est acier :
Il est fané sans heurts et vaincu par l’azur.
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