LE COURROUX DU SUJET
Le tonnerre est grondant : il a trop attendu !
Des éclairs annoncés foudroient un ciel trop chaud :
C’est le temps de la grêle et des crues sans tenue !
C’est le temps des adieux : le deux est plus trop…
Je m’élance insouciant dans les airs refoulés
Je suis plaqué au sol mais mon corps est ailé !
Je me noie sans bouger dans le viol insensé !
Mon corps est dispersé et mon esprit, brûlé !
Je n’ai que trop cédé à la décence inepte
Le temps est à l’orage où la pulsion accepte
D’être enfin ce qu’elle est : les rayons de l’adepte
Qui prie quand il s’émeut et crie s’il se délecte !
Allons donc, Abraham, que viens-tu m’emmerder ?
Les accomplis de l’Inde et les fous du Tibet
Sauront bien t’annoncer l’incendie des péchés :
Il ne s’agissait là que du flux d’un SUJET !
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