L’univers est en rouge où la honte exposée

Fait entendre un cri sourd : la sirène a gagné !

J’étais dans le fourgon où grouille, assermenté,

L’ imbécile encrassé sis de l’autre côté.

L’univers est un bouge où l’ivrogne est nié !

Il sait mieux que cet autre où l’univers prend fin !

Il sait mieux que tout autre que le rêve est un bain

Où nage, innocenté, l’imbécile éhonté !

Le fourgon était rouge et hurlait la misère

De se savoir confié à des blouseux débiles,

Des cons à la dérive privant de domicile,

Le trébuché navré de se savoir sans guerre !

L’univers devient noir au sein du secteur deux,

Quand les cris trop navrés sont privés de lumière,

Quand ils sont attachés par des cœurs de pierre,

Aux réduits vacillants de la prison sans vœux !

Le panoptique est là enregistrant leurs failles

Pour les garder drogués par le soma nouveau...

Inefficace en soi, miracle des dévots...

Je n’ai pas pu dormir : je n’étais que grisaille !