CHUT
Où est la solitude en ce monde bavard ?
Où est donc le silence à qui l’on peut se fier,
Pour démêler le faux de la vraie vérité ?
Où est donc cet espace, où est donc ce radar ?
J’ai bien peur qu’il ne soit trop déconvenu
Barbouillé maquillé, insane et à l’envers
Qu’il s’énonce en un songe où tout est de travers,
Qu’il tricote à l’envers ce qui était la vue !
Quel calme est établi quand tout est un revers ?
Quelle est donc la présence où tout est mis à nu ?
Où est donc la lumière effaçant les intrus ?
Les rayons sont bien là mais ils sont de travers !
Où est donc la quiétude où tout est intranquille ?
Et la paix des esprits qui voit la mort certaine
Mais qui espèrent bien rejoindre leur domaine !
Je n’y vois que brouillard et soubresauts stériles !
Honte à toi, l’impudent de te croire invincible !
Honte à toi l’impuissant de te te croire conscrit !
Alors que tu n’es rien qu’un trop sinistre bruit
Qui braille et qui glapit de se savoir débile !
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