Paradoxalement, même quand je lis des ouvrages de physiciens qui semblent remettre en cause l’existence des multivers, je découvre le caractère infini des univers.

Ainsi Smolin remet en cause la théorie des cordes et plaide pour la réintroduction du temps dans la physique théorique, mais il ne détruit pas l’hypothèse des multivers, bien au contraire.

En effet, il plaide pour un mécanisme darwinien de sélection des univers en fonction de leur capacité à créer des trous noirs. Chaque trou noir pourrait donner naissance à un univers (ce qui signifie que la théorie en vogue selon laquelle nous vivons dans un trou noir serait exacte).

Un trou noir productif donnerait naissance à un univers qui produirait de nombreux trous noirs, d’où

l’avantage darwinien.

Dans l’univers observable, il y aurait quarante milliards de milliards de trous noirs.

Chaque trou noir pourrait donner naissance à un univers et chaque univers donnerait naissance à des milliards de milliards de trous noirs et ainsi de suite.

Il n’est nullement question d’un tout premier univers avec un tout premier lot de trous noirs.

En amont, il y aurait un nombre infini d’univers et de trous noirs.

On est loin, très loin de la fin des multivers !