Vertige
Oui, l’existence de milliards de moi semble extrêmement probable.
Je ne découvre aucune théorie physique crédible qui ne semble la remettre en cause, et en lisant Smolin, j’ai découvert de nouvelles portes vers l’infini.
Bien sûr, je vais continuer à chercher, lectrice, lecteur et vous tenir au courant.
Une question me hante : si l’existence de milliards de moi est hautement probable pourquoi personne, je dis bien personne , n’envisage sérieusement de se poser la question des conséquences d’une telle hypothèse ?
J’ai un début de réponse : la peur, ou plutôt le vertige.
Car réfléchir aux conséquences de cette prise de conscience, c’est prendre le risque de perdre toutes ses certitudes, tous ses repères.
Certes on peut se rassurer, se réjouir, surtout si la crainte de la mort, ou plutôt la crainte de la finitude nous habite.
Cette vie, cette lignée de vie n’est qu’une parmi des milliards de milliards de lignées.
Je ne vais pas réincarner, mais la vie que je mène ici et maintenant a déjà été vécue des milliards de fois et serait vécue à l’infini.
La crainte de l’anéantissement n’a plus de raison d’être, mais je rencontrerai la mort.
Toutefois c’est faux car, par définition, la mort ne se rencontre jamais ;
Mais le vertige persiste.
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