Ce froid risque de durer.
Sophie et moi , nous sommes en froid.
Je sais c’est stupide, mais c’est comme cela !
La période de gel a commencé étrangement. Ma tendre Sophie me reprochait mon manque d’ardeur, mon indifférence, mes soupirs mal venus.
J’aurais pu, j’aurais dû laisser couler, mais hélas, tout a dérapé sur le verglas des reproches croisés.
J’ai immédiatement contre-attaqué, pointé son indifférence, sa somnolence lassée lors de nos trop rares étreintes. C’était petit, c’était mesquin, c’était inutile.
Le ton a monté. La sagesse aurait été de choisir la diplomatie.
Hélas non, trois fois hélas, nous ne suivîmes point ce chemin.
La débâcle était prévisible, inévitable même.
J’ai saisi ta polaire, tu as arraché mon blouson.
Hélas, trois fois hélas, maintenant ton doux visage ensanglanté ne bouge plus, tes beaux yeux bleus me fixent pour l’éternité.
Ce froid risque de durer.
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