Cher Rémi,

J'ai pris du plaisir de l'intérêt à lire ta lettre, qui est bien plus étoffée que celles que Léa m'envoyait cet été. J'avais oublié que ton écriture était si grande, cela me rendit la lecture agréable.

Je me suis rendue sur Internet afin de découvrir l'apparence de ton lycée. Il paraît en effet bien plus spacieux et lumineux que le nôtre, où on ne trouve qu'une minuscule fenêtre par classe, comme tu dois t'en souvenir. Je te l'accorde, nos professeurs ne nous ont parlé du baccalauréat uniquement lors d'anecdote ou pour nous rappeler son existence, sans tâcher de nous y préparer. Ainsi nous avons fondé un groupe Whatsapp afin d'y remédier, en nous partageant des ressources utiles pour réviser par nos propres moyens.

Léa espère également te revoir bientôt, pour ses dix-huit ans elle songeait à t'inviter, mais je crains que ce ne soit pas possible pour toi. Pour ma part, je m'y rendrais probablement avec Nils. Nous ne nous voyons qu'aléatoirement, car son lycée n'est pas dans les environs. Mais je me rends chez ses parents le week-end et il est venu quelques fois à la maison. Léa ne l'a pas encore rencontré, mais elle passe tellement de temps avec son ami de la piscine, Robin, que je la soupçonne d'en être éprise. En relisant ces phrases, j'ai la nette impression que notre trio se sépare progressivement. Cela me chargine, mais la vie doit suivre son cours...

J'aurais désiré t'écrire une plus longue lettre, mais je n'ai rien d'autre à ajouter.

Avec toute mon affection,

Amélie Dentdebrume