Etrangère
En mon âme inconsciente
Brume de jours à la traîne
Anneau d’écume, serment de vent
A chaque refrain de lune s'effacent
Nos étreintes éphémères
Dans l'indifférence des regards sibyllins
A pas silencieux dans le tumulte urbain
Je fuis les reflets de la cité miroir
Quand les ombres funambules flottent
Le rêve de la ville s'éteint
Nous vivons de l'ombre d'une ombre. De quoi vivra-t-on après nous ?
De mon existence nue sur papier blanc
J’ai plié mille grues de légende
Déplié sous leurs ailes une pensée
Pour que le temps se souvienne
D'un brin d'espérance dans un pli d'éternité
Hors de la cité labyrinthe
Je vis un bousculeur de mots
Un jongleur de voyelles
Il lança très haut l'espérance
Et rattrapa d'un geste la présence
Est-ce possible que partir ne serve qu'à se rappeler quelque chose ?
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Avec les voix de Ernest Renan et Pierre Neveu
Les Anagrammes pour lire dans les pensées de Raphaël Enthoven et Jacques Perry-Salkow
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La légende des milles grues est une légende originaire du Japon qui raconte que si l’on plie mille grues en papier, on peut voir son vœu de santé, longévité, d'amour ou de bonheur exaucé.
Cette légende est aujourd'hui associée à une jeune fille japonaise, Sadako Sasaki. Enfant, elle fut exposée au rayonnement du bombardement atomique d'Hiroshima et atteinte de leucémie. Ayant entendu la légende, elle décida de plier mille grues espérant que les dieux, une fois les mille grues pliées, lui permettraient de guérir. Elle confectionna au total 644 grues de papier. Elle mourut le 25 octobre 1955 à l'âge de douze ans. Elle avait plié ses grues avec tout le papier qu'elle pouvait trouver, jusqu'aux étiquettes de ses flacons de médicament.
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