L'île au loin
Je naviguais aveugle, sans boussole, ni compas
Voguant sur ma barque, entre montagnes et ravins
J'espérais apercevoir un phare au loin
Devant cet océan bleu et vide, j'étais las
Plus je regardais au loin, plus je voyais vague
Les lames des flots attaquent ma coque comme des dagues
Moi, ombre pâle sur mon bateau, contemple les nuages
Un oiseau blanc vole vers un lointain au-delà
Il dissipe les nuages vers un futur certain
Et me demande de le suivre, vers un port au loin
Quel est cet ange qui veut me sauver du trépas ?
Entre océan et noires pensées, je divague
Entre les vagues, mon esprit, comme mon bateau, zigzague
Pourquoi être si songeur devant ce beau présage ?
La terre paradisiaque m'ouvre grand ses bras
Jamais mes yeux n'avaient vu un si beau terrain
Et oublient cette terre natale qui est au loin
Il me tarde de me reposer dans tes bras
Et d'enfin dormir loin des mouvantes vagues
Espérons qu'il n'y ait point de bêtes noctivagues
Pourquoi libre de la mer, je retourne dans ma cage ?
Je me battrai avec une couteau ou une dague
Pour cette île qui, merveilleusement, me drague
Car c'est sur cette île, la fin de mon voyage.
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