Épilogue - Partie 1
Les geôles du Mysterium n’avaient jamais été un lieu que le Haut-Mysteriarch aimait fréquenter, même lorsque son métier d’Inquisiteur le lui avait demandé.
Et maintenant qu’il se trouvait de l’autre côté de la cellule, le plaisir était encore moins présent.
Pourtant il savait que cela ne serait que temporaire, d’un moment à l’autre on viendrait le libérer.
Il se demanda qui le maitre enverrait. Serait-ce un des nombreux espions implantés au sein du Mystérium, comme l’avait été Redaell ? Ou préfèrerait-il simplement faire appel à ses pouvoirs pour le faire sortir d’ici par magie ?
Weisz s’impatientait. Il avait rempli sa part du marché, les pistes menantes au maitre avaient été coupées nettes. Tout le monde pensait que c’était lui le véritable cerveau de l’opération.
Tempête était malheureusement encore en vie, mais il avait perdu la mémoire et ne présentait aucun danger. Lui aussi avait cru aux mensonges de Weisz. Il ne se souvenait plus de l’apparence du maitre et c’était ce qui importait le plus.
Maintenant, il lui suffisait de disparaitre et de prendre enfin le repos qu’il méritait. Tant d’années au service du maitre l’avaient éreinté.
Un bruit résonna dans le long couloir humide et une forme encapuchonnée s’approcha de sa cellule.
Weisz se leva, pressentant que sa patience avait enfin payé.
La silhouette révéla son visage et Weisz reconnut le sceau sur son crâne. Il blêmit.
— Je ne pensais pas que le maitre enverrait l’un de vous pour me libérer. Je pensais qu’il fallait être discret.
— Je suis toujours discret, dit l’assassin avec un sourire en coin.
Weisz n’avait jamais rencontré cet assassin. Il semblait jeune et… arrogant ?
Cela surprit Weisz qui était habitué à voir des assassins dociles, parfois même dénué de personnalité propre à cause du lavage de cerveau et du sceau qui les maintenait sous le contrôle du maitre.
— Où allons-nous ?
— Vous le saurez bientôt, approchez pour que je vous libère.
Weisz s’approcha lentement, pour une raison qu’il ignorait, il ne faisait pas confiance à cet assassin. C’était un comble après avoir lui-même dirigé toute une troupe de ses semblables.
Il n’était plus qu’à quelques pas de la grille lorsqu’un bruit de succion le surprit. Il baissa les yeux et trouva une grande lame en plein dans son ventre. La lame avait un aspect délirant, comme si son créateur avait voulu créer une lame qui soit capable de semer la mort rien que par la peur qu’elle conférerait à ses ennemis.
Le sang imbiba bientôt l’habit de prisonnier qu’on lui avait fourni. La lame se retira et son cerveau enregistra enfin la douleur lorsqu’il tomba au sol.
— Pourquoi.... fut-il seulement capable de murmurer.
— Le maitre vous envoie ces salutations, dit l’assassin avant de partir.
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