Saha.
J'ai renoncé au temps qui passe. A l'espace/temps, aux distances...
Tout est à l'état de souvenir désormais,....Engrangé, stocké, rangé. Je peux faire revivre éternellement tous les moments de mon existence. Question latente : pourquoi?
L'enfant remonte lentement le chemin comme l'esquif remonte le fleuve...
Je le suit.
Changement d'angle, de point de vue,...Que reste t-il ?
C'est le matin. Je pose le pied sur le sol et enfile les sandales de paille achetées chez Décathlon. J'en aime le contact rustique et décalé.
Aucun "nouveau" destin. Toujours le même qui continue?
Levers et couchers se succèdent, inscrits dans la rotation calibrée. Nous tournons sur nous-même soumis aux aiguilles.
L'espace est confiné.
Alors sortir. Chercher des substituts hors du monde. J'ouvre les yeux : lucide et présent.
Un torrent de boue envahit la ville, vomi par la terre qui n'en peut plus. Il éclabousse nos certitudes de béton et repeint les murs, de nos déjections infâmes.
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