Sortilège.
La mer recouvre l'estran. La nuit recouvre la mer.
Le ciel étoilé nous fait patienter jusqu'au jour.
La lune éclaire nos songes nocturnes, blême comme un linceul enveloppant nos corps allongés. Au loin, un phare scande sa litanie chatoyante aux navires égarés. Tirés de l'obscurité, ils rejoignent le port espéré.
Le jour encore, comme une page blanche : espace méditatif...Rien n'y est écrit, la toile est vierge. Tout reste possible.
J'emprunte la grève, et laisse quelque encoche en cicatrice. Souvenirs en creux, ou sillons, tracés sur le sable et bientôt effacés.
Je répond aux créances, d'un air factice. Faussement affecté par le sort, menton relevé, dressé face au fanfaron arrogant. Rien ne m'impressionne plus.
Lavé au cours puissant du temps, je me relève encore.
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