Nous ne sommes nulle part mon petit homme. Il n'y pas plus ce sable chaud où enfouir ces orteils, il n'y a plus la rosée du matin pour mouiller la plante de nos pieds, il n'y a plus ces merveilleuses nuances de bleues dans le ciel, il n'y a plus rien mon petit homme. Nous ne sommes plus chez nous et nous ne le serons plus jamais. Homme politiques, scientifiques et âmes de bonne fois ont eu trop de bonnes espèrances pour un monde qui était destiné à être déchu mon petit bonhomme. Cherche le champs de blé doré et tu ne le trouveras pas. Cherche le son apaisement de la marée et tu ne l'entendera pas. Cherche l'odeur de la tomate fraîche du jardin de ta mamie et tu ne la sentiras jamais. Retiens tes larmes petit homme. La grisaille s'est emparée du ciel comme la miséricorde s'est épris de nous. Les grattes ciel se sont effondrés, mais au moins nous savons où nous abriter. La racaille vagabonde dans les rues. Cours te cacher mon petit bonhomme! Cours! Cours! Tout le monde essaie de sauver sa peau dans un monde où reigne le chaos. Maman le sait, ton ventre se démène tellement fort. La faim te tourmente mon amour ,mais elle tourmente aussi notre voisin de la tour saccagé d'à côté ainsi que tous les autres personnes qui ont désormais pour seul regret de ne pas avoir vue leur vie s'éteindre avec l'arrivée de ce gros cailloux en colère sur notre terre. Non, maman ne prononcera jamais ce mot qui est sur toutes les lèvres, ce mot qui définit notre vie annéantie. Ce n'est pas ce qu'elle aperçu très haut dans le ciel cette journée là. Maman a seulement vue une gigantesque boule de papier mâché enflammé s'abattre sur notre globe terrestre. Rien de plus, rien de moins. Maman n'as pas moins d'appétit ces jours-ci. Non, elle ne trouve juste plus assez de nourritures pour combler vos deux appétits. Elle a peur tout comme toi de ce que ton avenir deviendra dans un monde où le jour ne se lève même pas, dans un monde où crier à l'aide ne serre strictement à rien. Maman est désolée mon petit homme. Elle te regardera vieillir dans les débris, dans la poussière et dans la misère. Le monde n'est plus ce qu'il était...