Leurs odeurs secrètes
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Les seins de l'amante, leurs odeurs secrètes,
Allaitent tous les espoirs d'évasion ;
Les courbes dessinent dans la chair deux ronds,
Duo de soleils illuminant ce corps ;
Dont l'enfant se délecte, tétant à foison,
Le jus du fruit féminin, tel un réconfort.
Le torse de l'amant, s'effleure par la belle,
Qui, couchée, aspire une vie, hume le musc ;
Mamelle le jour, femme la nuit, infidèle ;
Nie les soupçons d'un mari réciproque, brusque.
Le corps de l'épouse semble être pépinière ;
Brûle de fatigue, ne cesse de planter,
Roses, lys, à foison, soit le bonheur du père ;
Tout heureux de voir que ses graines soient germées;
L'épouse ira ensuite les cueillir, immonde ;
Puis elle ouïra le cœur, elle aura humé ;
Le bel enfant qu'elle aura si bien mis au monde.
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