Chapitre 36 : Prendre plaisir
Alors que j’ai le pressentiment que Daegan va me jeter mes habits à la figure et me mettre dehors pour l’avoir provoqué sans scrupule, il me surprend en me plaquant sur le canapé avant de me bouffer littéralement les lèvres de sa langue experte. La chaleur de son corps allongé sur le mien et sa bouche dévorante me rendent brûlante de désir. Mon sexe fourmille, impatient de connaître le sien. Il ne m’a encore quasiment rien fait que j’halète déjà, mais j’attendais ce moment depuis si longtemps que je serais capable de jouir avec un seul de ses doigts. Mon bassin ondule sous ses cuisses au même rythme que nos langues s’entrecroisent. La tension est si forte que je suis certaine d’atteindre le septième ciel en quelques secondes.
À bout de souffle, les lèvres gonflées et luisantes, Daegan se redresse et me fixe de ses prunelles ardentes. Ses pupilles détaillent chaque centimètre de ma peau avant de se poser ma bouche entrouverte. Ma respiration est saccadée, ma poitrine tressaute avec énergie tant ce moment et parfait ! Jamais dans mes rêves les plus fous je n’aurai pu faire mieux. Cet élan de désir et tout sauf programmé, je voudrais que cet instant dure toute une vie et ne s’arrête jamais. J’aime cet homme et l’effet qu’il me fait. Il me procure du bonheur simplement par sa présence.
— Tu es parfaite, tu sais ? dit-il avant de déposer un chaste baiser sur mes lèvres.
Daegan se redresse plus encore et s’installe à califourchon sur mes cuisses, m’offrant une vue imprenable sur son sexe durci dont je discerne les contours sous son boxer gris. Sans m’en rendre compte, ma main droite se soulève et se stoppe trop près de son membre. Je fais mine de lui caresser la cuisse, mais dans son sourire, je comprends qu’il sait où j’allais atterrir.
— Impatiente ? me questionne-t-il, ses lèvres esquissant un sourire coquin.
Je hoche les épaules pour toute réponse, incapable de produire le moindre son. Mais ce simple geste fait que ma poitrine sursaute sous ses yeux ébahis.
Ses deux mains se posent sur son visage, il se frotte les yeux comme s’il voulait se réveiller d’un rêve avant de m’admirer plus amplement, comprenant que tout ceci est bien réel.
Ses iris me détaillent au même rythme que ses doigts qui me touchent. D’un seul mouvement, il fixe son index qui se promène sur mon épaule droite et qui glisse lentement sur le long de mon bras, me procurant une salve de frissons délicieux. Mais son chemin ne s’arrête pas là. Il poursuit son aventure sur mon bassin, remontant sensuellement vers mon nombril, le contournant, puis longeant l’arrondi de mes seins.
À cet instant, Daegan se mord les lèvres et se baisse vers mon visage en me fixant du regard, cherchant l’autorisation que je lui offre en fermant les yeux pour savourer ses baisers. Ses lèvres charnues se posent sur mon téton droit qu’il embrasse goulûment avant de le suçoter. Un cri guttural s’échappe en même temps que mes fesses se soulèvent sous son corps musclé. Bon sang ! Le supplice est divin. Il me rend folle de désir ! J’en veux plus et surtout, je le veux, tout de suite, au plus profond de moi.
Mais il me semble que Daegan n’est pas de mon avis. Il répète les mêmes gestes sur mon sein gauche avant la faire parcourir à nouveau ses doigts sur mon corps bouillant. J’aime ce qu’il fait, c’est certain, c’est exquis, mais je ne veux pas non plus jouir comme une gamine sous le simple effet de ses doigts sur mon corps !
D’un geste assez brutal, je soulève mes hanches et pose mes deux mains à plat sur le torse peint de l’homme que j’aime depuis toujours. Par un sursaut de force qui me parvient de je ne sais où, je réussis à faire basculer son corps qui s’écrase sur le canapé à son tour. Les rôles s’échangent et je me place à califourchon sur son membre qui menace de sortir par l’élastique de son caleçon. Mais qu’il soit avisé, je ne suis pas du genre tendre.
— À nous deux maintenant, fais-je d’une voix que je veux féline.
Sans prévenir, je lui saisis les mains et les déposent au-dessus de sa tête en me penchant en avant, lui offrant une vue sur ma poitrine incandescente. Sa bouche s’ouvre et sa langue se tend en essayant d’en lécher une pointe, en vain. À mon tour d’être lente et sadique ! Je recule à la dernière seconde, ce qui fait jurer et sourire mon bellâtre.
— T’es une vraie diablesse, Alicia et je j’aime beaucoup trop ça ! Lance-t-il en me fixant ardemment.
— Tu n’as encore rien vu, je le menace en me redressant fièrement, faisant bien exprès de faire bouger mes fesses sur la bosse qui grossit de plus en plus sous son boxer.
Daegan ferme aussitôt la bouche, se retenant de me provoquer à son tour. Le silence est si intense que je peux discerner les battements de son coeur qui explosent sous ses pectoraux saillant, à moins que ce ne soit le mien ?
Mon dieu, je voudrais le dévorer à tellement d’endroits à la fois ! Je me consume de l’intérieur tant je meurs de désir pour lui. Mais pour le moment, il faut que je comble ce vide que je ressens dans mon bas ventre, là où je suis trempée, là où j’ai vraiment envie qu’il soit. J’imagine que j’aurais tout le loisir d’explorer sa silhouette dans un futur proche !
Je ferme les yeux et m’approche de son visage pour un baiser langoureux. Nos langues endiablées s’adonnent à une danse érotique tandis que mes mains baladeuses se promènent sur son ventre, s’approchant dangereusement de son pubis. À bout de souffle, je quitte sa bouche pour laisser traîner ma langue sur son torse, puis m’arrête juste sur l’élastique de son vêtement dérangeant. D’un geste tendre, mes doigts se faufilent sous le caleçon que je défais, les yeux rivés sur son sexe énorme. Par reflex, je me lèche les lèvres et le prends en main avant d’y poser ma langue.
— Putain, Alicia !
Daegan ne cesse de jurer et de courber le dos à mesure que son sexe s’enfonce entre mes lèvres humides. Ses mains se posent sur mon crâne pour retenir mes cheveux qui lui obstruent la vue. Ma langue trace des lignes invisibles de bas en haut de sa verge tendue pendant que, sous mes doigts, je sens ses veines battre au rythme frénétique de son coeur.
Sa jouissance ainsi que la mienne ne sont plus très loin alors, pour ne pas rester frustrer de cet échange, je lâche son sexe, non sans amertume, et m’empale sur lui en captant son regard de braise.
Bon sang ! Cette divine sensation ! Je l’attendais depuis si longtemps !
Pour le coup, je ne veux pas me précipiter et, les yeux rivés l’un dans l’autre, je descends lentement sur lui, inscrivant dans ma peau l’exquisité de l’instant. Alors qu’il est logé au plus profond de ma chair, je me penche afin de l’embrasser, puis lui chuchote à l’oreille :
— J’ai attendu ce moment depuis toujours… Je veux vivre ça jusqu’à la fin de ma vie, tu entends ? Je veux que cet instant, si intime soit-il, te prouve tous les sentiments que je garde enfouis depuis toutes ces années.
Après cet aveu sincère, en imprimant de lents mouvements de va-et-viens, je lui avoue les yeux dans les yeux :
— Je t’aime depuis toujours…
Annotations