L'exécuteur

4 minutes de lecture

- Ne serais-ce le dieu de la foudre ? demande l'héritier de Cormallen.

- En effet, dit Argos surpris par un tel changement d’expression. Je suis la progéniture de la divinité du Mont Olympe.

Le jeune dieu s’éloigna de l’entrée en voyant le drow s’avancer,sentit son rythme cardiaque qui s’accéléra peu à peu. La créature s’arrêta au centre de la volière.

- Tu t’es introduit à l’intérieur de ma chambrée la nuit précédente, dit Itrhin.

- Je souhaitais connaître vos intentions envers la maison du seigneur d’Ostinendhil, dit Argos d'un ton défensif.

- L’àlfar n’est guère ton compagnon de voyage, dit Itrhin dont la voix se durcit. Malgré ce que tu as découvert, cette situation dépasse ton entendement.

- Je ne te laisserais commettre un meurtre, dit Argos d'un air furieux.

- Dans ce cas, meurs fils de Zéus, dit Itrhin.

Il ne pouvait discerner le drow qui s’approchait de lui, le propulsant à l’extérieur de la pièce circulaire et tandis qu’il tombait, il entendit le son d’un cor. Il ferma les paupières en attendant sa dernière chute puis ouvrit brusquement les yeux. Il était allongé sur le sol de la salle de séjour, vit le teint cireux de l’àlfar. Il baissa le regard vers la main que lui tendit Naranwe, le prit afin de pouvoir se relever.

- Ils sont en chemin, dit alors Naranwe.

Ils entendirent soudainement les bruits de sabots d’une troupe de chevaux qui se rapprochaient de la forteresse, se décidèrent de sortir de la salle. Ils descendirent les escaliers et lorsqu’ils furent dans le hall, ils tournèrent à droite. Naranwe ouvrit la porte qui menait à l’armurerie, s’avança vers les équipements d’un àlfar qu’il prit sur les étagères en bois, le posa sur une table placé au centre de l’espace confiné. Il demanda ensuite au jeune dieu de s’en vêtir afin de se protéger d’éventuelles blessures.

- Je sais que ce n’est guère le moment de converser, mais…, dit Argos.

- Effectivement, dit Naranwe. Nous avons d’autres préoccupations que de dialoguer.

- Il faut que tu sois au courant à propos d’Itrhin Luin, dit Argos. Sa mémoire a été altérée par les drows qui l’ont capturé dans le seul objectif de te soustraire la vie.

- Comment as-tu obtenu ce renseignement ? demande Naranwe qui enleva sa tunique.

En le voyant se dévêtir, il se tourna en baissant les yeux. Il lui expliqua qu’il a aperçut cette information dans un ouvrage ancien.

- Quel est cet ouvrage ? dit Naranwe.

- C’était à l’intérieur d’un mémoire, dit Argos. Celui de ton partenaire d’armes.

-Comment as-tu pu avoir l’indécence de le lire ? dit Naranwe stupéfait.

- Il faisait partit de l’escouade qui nous as attaqué lors notre arrivée à Àlfheim, réplique Argos. Il m’a pourfendu et il s’apprête à t’éliminer.

Argos se retourna face à l’àlfar qui s’arrêta devant lui, munit de son armure. Il croisa ces iris d’un gris froid.

-Tu ne connais l’origine de ce maléfice, tu risques de périr, dit Argos.

- Je le retiendrais jusqu’à ce qu’il reprenne ses esprits, dit Naranwe. Il s’agit de mon partenaire d’armes, je trouverais un moyen de contrer cette incantation.

Suite à cet échange, il laissa son compagnon de voyage à l’armurerie. Il marcha en direction de l’entrée de la forteresse ouverte, aperçut Alfirin armée d’une épée. Il se mit à ses côtés, voyant les équidés sauter les remparts de la forteresse alors que les portes menant à la cour furent détruites par le bélier que portaient quelques drows. Sans un signe avant-coureur, l’Amazonide partit à la rencontre des ennemis, prenant la garde à deux mains en la levant vers le haut. Il fut seul face aux cavaliers qui décochèrent leur flèche de leur arbalète. N’ayant pris de bouclier, il se sentait démunis contre ces projectiles mortels. Il sortit son sabre de son étui, le mit devant lui et aussitôt, un cercle de protection lumineux s’élargit en brisant les carreaux. Il ferma les yeux puis les rouvrit en voyant un àlfar à la chevelure d’or ainsi que de nombreux archers visant les assaillants. Ils tombèrent de leur monture sur le sol dallé, le corps recouvert de flèches.

Le nouvel arrivant tourna la tête vers Naranwe qui reconnut les quelques traits de visage, semblable au portrait accroché sur le mur de la salle de réception. Il en déduisit que ce fut le frère de sa maternel. Sans lui adresser la moindre parole, l’àlfar se détourna et s’élança parmi la nouvelle vague de drows. Il aperçut tout à coup son partenaire d’armes avec un cimeterre à la main à quelques mètres de sa position. Il l’observa pendant un instant puis le nouvel assaillant s’approcha de lui à vive allure. Il contra l’attaque en croisant les fers, ressentant la pression de l’autre et s’éloignèrent, leurs bottes glissèrent sur le sol.

Se préparant au second assaut, il vit l’adversaire revenir à la charge en s’écriant d’animosité, para le coup suivi de plusieurs autres de plus en plus violentes qui projetèrent des étincelles. Serrant la mâchoire, il défendit ses ouvertures et ses angles vulnérables, mania tout à coup son sabre. Il trancha brusquement le gantelet de cuir que portait Itrhin Luin, l’équipement ensanglanté tomba à terre ainsi que l’àlfar dont les jambes se dérobèrent.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 5 versions.

Vous aimez lire Ayshah Hassan ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0