Chapitre 16 - Arakis
Assise sur mes huit pattes velues dans les gradins de l’arène de bois, je chouffe, les yeux mi-clos, Lylhou qui effectue quelques passes d’armes avec le nouveau guerrier.
Elle est agile, comme à son habitude, mais je dois avouer que le phénix se démerde pas trop mal. Il est sûr de lui et je lis vite dans son jeu que c’est un ancien militaire. Ces gestes sont rapides et précis et la discipline des soldats transpire de chacun de ses mouvements. Son regard est droit. Il n’hésite pas et porte chaque attaque et chaque défense avec l’assurance bien tassée de ses années d’expérience.
Un rictus se dessine sur mes lèvres.
Ma sœur est plutôt du genre instinctive en combat. Moins cadrée dans des techniques conventionnelles et je pense — non, j’affirme — qu’en situation réelle, elle le plierait presque sans forcer. Je la soupçonne d’ailleurs de ne pas se donner à fond, ce qui est rare de sa part.
– Tu ne t’entraines pas ?
J’ouvre mes huit grands yeux et me compose une face d’indifférence en observant le félin qui s’assoit à côté de moi.
Et allez ! Ça fait même pas une heure que nous formons une équipe, et ce chat de malheur vient déjà me pomper l’air.
Splin’ter m’a toujours gonflé pour être honnête, et je ne comprends pas pourquoi Lylhou l’aime bien. Quoique ? Une boule de poil ronronnante doit forcément plaire à une petite fille, non ? Ok, c’est vrai aussi que niveau bouille, un matou rouge est quand même nettement plus mignon qu’une araignée… Mais bon, je lui laisse sans regret son côté kawaï et je garde mon côté assassin sanguinaire. Après tout, ce sont mes répliques saignantes et ma badas-attitude qui font tout mon charme, n’est-ce pas ? Allez, avouez-le, j’suis sûr que vous me kiffez depuis le début de cette histoire ! Et franchement, vous n’êtes pas prêt pour la suite.
Le félin incline la tête, les babines imprimées d’un demi-sourire narquois.
Dire qu’il va falloir que je me coltine ce baltringue de chat pendant deux mois… Ça fait à peine vingt secondes qu’il est là et ça me brise déjà les glandes à soie…
Je soupire bruyamment. Inutile de lire sa risette en coin pour comprendre qu’il a reçu mon message si subtilement envoyé.
– Nop, osef complet, finis-je par répondre à sa question de brin. De toute façon, si j’le voulais, il me suffirait d’une seconde pour leur faire manger leurs mères, tous autant qu’ils sont.
Il se déride avec une pointe de provocation qui m’énerve au plus haut point. C’est fou ce que cette boule de poils peut me rappeler ces nobliaux suffisants de Mas’Souna : un sourire affable en façade, mais une langue acérée qui n’attend qu’une ouverture pour frapper.
– Oui… commence-t-il. Et je devine que ce qui pourrait paraitre pour de la prétention de ta part n’en est pas, n’est-ce pas ? Tu sembles toujours cacher ton jeu, Arakis…
Je lui décroche un sourire carnassier
– Mes secrets ne te concernent en rien, greffier de malheur. Soit sûr cependant que tant que tu garderas tes distances avec moi, il ne t’arrivera rien. Malgré tes treize vies au compteur, tu ne m’impressionnes pas…
Le félin se déride.
– Oui, je suis assez chanceux de ce côté-là. Mais si on discutait plutôt de toi, tarenkas ? Araignée géante des jungles d’Azami trouvées en compagnie d’une enfant ondine à plus de quatre-cents kilomètres de chez elle.
– J’ai rien à ajouter, rétorquè-je en haussant les épaules.
– Même s’il semblerait que tu aies toi-même fait appel à Aurore Éternelle pour conduire Vindikaëll dans les collines Bleues ?
– Bah, fallait bien pécho un père à la p’tite.
– Ne prends pas cet air avec moi, Arakis. Je sais que Lylhou et toi…
Sa fanfaronnade m’amuse presque. Presque. Mais le voilà qui frôle l’impardonnable…
Je bondis d’un coup et atterris sur le félin, le dominant de toute ma carrure. Une goute de venin perle de mes chélicères déployées au-dessus de son crâne qui parait si petit en comparaison. Malgré ses oreilles rabattues vers l’arrière, Splin'ter n’affiche aucune trace de crainte. Ses griffes, toutefois, sont sorties, prêtes à fondre. Avec une audace presque insolente, il plante son regard dans mes huit iris verts, un défi muet dans ses prunelles. L’insouciance qu’il arbore frôle l’impertinence, et je sens monter en moi une pointe d’irritation. Je lâche d’un ton mordant :
– Arrête-toi là, Rouge Treize, où tu seras au menu de mon prochain déjeuner, et ce, tant qu’il te restera des foutues vies à bouffer. Et si cette discussion s’avérait fuiter jusqu’aux oreilles de ma sœur, c’est tous tes baltringues de descendants que je dévorerai avec toi.
Le margay s’incline légèrement, les paupières closes. Un signe de respect ? De soumission, peut-être ? Je plisse les yeux, intriguée. Non… cela ne lui ressemble pas. Les félins ont beau s’entêter à imiter les humains jusque dans leur accoutrement, leur nature reste indomptée. Ce sont des créatures farouchement indépendantes, allergiques à toute forme d’autorité. Et pourtant… cette courbette ? Je n’arrive pas à déterminer s’il s’agit d’un véritable geste d’allégeance ou d’un simple jeu pour me la faire à l’envers.
Un rictus de défi s’affiche soudain sur ses babines, faisant frémir ses moustaches.
– Duel ? lance-t-il.
Mon regard se durcit.
– Ici ?
Je relève la tête. Oui, rien de mieux qu’une arène pour une joute verbale, non ?
– À toi l’honneur, me répond-il d’une voix suave et faussement aimable.
– Je vais te tuer, grimacè-je d’un sourire vorace.
Je bondis avec une puissance fulgurante et atterris au centre de l’édifice de bois. Les combattants qui s’entrainent, pris au dépourvu, sont projetés en arrière, glissant sur le sable dans un nuage de poussière. Mes pédipalpes commencent à s’abattre sur le sol en un rythme sourd, chaque coup résonnant comme un avertissement primal. Les vibrations se propagent à travers la structure, faisant trembler les gradins.
Et là, parmi les spectateurs désorientés, il s’installe. La boule de poils me toise depuis les hauteurs, ses yeux empreints d’un mépris brulant, comme s’il voyait déjà ma défaite inscrite dans le sable de l’arène.
Et puis, mon flot se déverse hors de ma bouche, comme un venin.
– T’es dans ma zone, vesse-de-loup, j’vais t’éclater, te briser, te foutre à genoux. T’es qu’un gamin, une pauvre imitation, vient m’faire un câlin, je te broie sans hésitation. T’as rien dans les tripes, juste un masque de fierté et j’vais t’anéantir puis te laisser là, à chialer.
La foule converge peu à peu autour des gradins, formant un cercle vibrant d’excitation. Des cris s’élèvent, d’abord désordonnés, puis se mêlent en un chant sauvage, scandé à l’unisson. Les spectateurs, le visage illuminé, tapent des pieds et frappent dans leurs mains pour amplifier le tumulte. Dans les tavernes humaines, il n’était pas rare que des bardes s’affrontent en joutes de mots ou en vers cinglants, mais ici, l’atmosphère a quelque chose de plus brut. Deux ainés s’apprêtant à croiser le verbe au milieu d’une arène d’entrainement, c’est un show bien plus étonnant…
Je continue donc :
– T’as vu comme c’est simple de kicker ? Tous les chats comme toi sont à chier. Ah oui, et faut qu’vous sachiez, avec moi, pas d’autre choix, le steak faut qu’vous l’lachiez.
Ma voix se tait et le silence s’impose. Mon regard se porte sur le margay, dont la tête dodeline au rythme de mes pédipalpes qui frappent encore le sol et résonnent grâce à un ajout de ma magie de la Terre.
Il bâille, se dresse et se met à descendre nonchalamment les gradins qui le mènent à moi.
Avec un dédain implacable, il commence à rapper alors que les braséros qui longent les marches s’allument spontanément sur son passage, crachant des langues de feu rougeoyantes, et la chaleur soudaine semble alourdir l’air de l’arène.
Lui aussi utilise sa magie…
– Ok, ok, apparemment, tu veux qu’on s’engraine dans l’arène. Laisse-moi te dire qu’ici, t’es loin d’être la reine. Araignée aborigène, appelle les sirènes, tu n’seras plus sereine, ton venin est pathogène, mais ici c’est toujours moi qui tiens les rênes.
Un grondement s’élève des gradins, une vague de bruit et d’excitation frappant les combattants comme un souffle de forge. La tension monte d’un cran, comme si la chaleur de ses flammes allait incendier le ciel lui-même.
Je plisse les yeux et étire mes lèvres. Il est pas mauvais ce con…
– Tu peux jouer les carnassiers, mais sur le gravier, je vais t’incinérer, te cramer, t’es pas prête pour mon brasier. Tu peux jouer les carnivores, mais je percerai ton coffre-fort, plus amorphe qu’un apatosaure, tu finiras ce duel en vieil herbivore. Tu veux jouer les râpeuses, décapeuses, trompeuses, mais surtout pompeuses et souffreteuses, allez dégage et laisse faire ma langue râpeuse.
Le chat s’installe devant moi avec une grâce insolente, sa queue battant l’air comme un métronome narquois. Tout autour, l’arène s’embrase d’effervescence. Les épées s’entrechoquent contre les boucliers dans un martèlement assourdissant, créant un écho métallique qui semble résonner jusque dans mon corps. Les applaudissements fusent comme une pluie de crépitements, et les pieds tapent le sol et les planches avec une cadence frénétique, un rythme presque tribal.
Mes lèvres s’étirent en un sourire vorace, un éclat carnassier illuminant mon regard. La tension est électrique, et je reprends, le ton acéré comme une lame dégainée.
– Allez, j’fou ton rap à la décharge, ton cadavre dans la mâchoire, sortez les mouchoirs, du haut de vos perchoirs et regardez le greffier choir. Mon pauvre, c’était rigolo, mais quand je finis mon flot, on est tous là à te chouffer de haut.
Le sol se met subitement à vibrer sous mes pattes, une onde qui monte, qui gronde, qui fait frémir l’air lui-même. Mon sourire s’élargit, féroce, alors que la terre répond à mon appel. Des pierres jaillissent, déchirant le sable avec une violence qui secoue l’arène tout entière. Chaque fragment de roche qui se détache retombe dans un fracas assourdissant, témoignant de la force brute que je libère.
Une mâchoire titanesque sort alors du sol, imposante, écrasant tout autour d’elle par sa simple présence. Elle se referme sur nous avec la lenteur implacable d’un prédateur sûr de sa victoire, nous enserrant de son étreinte dans un grondement terrifiant de tonnerre et de rocs broyés. Le centre de l’arène disparait, les cris et les hurlements coupés nets, avalés par le silence abyssal de la terre.
Deux minces rayons de lumière filtrent à travers les orbites du crâne de pierre, comme les yeux d’une bête mythique. Ils éclairent à peine, mais suffisent à révéler à ce chat de malheur le gouffre de puissance qui nous sépare.
Ma voix fend l’obscurité comme un coup de glaive :
– Bien, nous voilà un peu plus au calme. Je ne pensais pas que tu allais profiter de mon arrogance pour mettre les projecteurs sur toi. Me parler de ma sœur sur ce ton est une grave erreur, matou…
Sa réponse ne tarde pas, son intonation détendue contrastant étrangement avec la tension qui nous entoure :
– Il fallait bien que j’attire ton attention, Arakis.
Je plisse les yeux, méfiante.
– Eh bien, tu l’as, greffier… Que veux-tu ?
Un éclat presque amusé danse dans ses prunelles fauves.
– La même chose que toi, tarenkas. Je n’ai jamais réussi à déterrer les secrets qui se cache derrière ton sourire satisfait, mais je sais pourquoi tu es là. Et sache que, contrairement à ce que tu sembles croire, je ne suis pas ton ennemi. Tu l’as bien vu hier soir. Si je me suis proposé pour vous accompagner, ce n’est pas simplement pour t’embêter. Je suis vieux, maintenant, mais je perçois tout de même les grands chamboulements lorsqu’ils s’en viennent…
Un silence lourd s’installe. Ses paroles, bien que doucereuses, éveillent en moi une désagréable sensation d’incertitude. J’incline imperceptiblement la tête, le dévisageant avec un mépris calculé.
– Alors, tu sais aussi que les évènements qui se profilent à l’horizon n’augurent rien de bon… Et que l’on ne rentrera pas tous de cette mission en un seul morceau.
Ses oreilles carbonisées s’abaissent légèrement, un geste qui pourrait passer pour de la contrition.
– Oui, dit-il simplement. Mais je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour que les prophéties s’accomplissent comme elles doivent. Le destin n’est pas figé. L’avenir est encore incertain. Mais il est de mon devoir d’agir, même si je dois y laisser l’intégralité de mes vies.
Le poids de ses mots s’enracine dans les ténèbres comme une promesse funeste. Un frisson me parcourt. Est-ce du baratin ? Ou bien sait-il vraiment ce qui nous attend ? Dur à dire. Les chats sont des fourbes et des bluffeurs nés, mais comment pourrait-il être au courant de cela ? Est-ce son intuition féline, ce sixième sens qu’on leur prête si volontiers ? Ou un véritable savoir, caché derrière ses airs enjôleurs ? Et surtout, comment pourrait-il sentir ce que moi-même je peine à percevoir : le déclin de la Terre et les battements ralentis du Cœur Élémentaire ? Ce chat n’a aucun lien avec elle, pourtant… Ou alors, son affinité avec le Feu lui permet-il de ressentir Ima’Rak agonisante ?
Je plisse les yeux, jaugeant ce prédateur roublard avec une méfiance grandissante. Il va falloir rester vigilante. Trouver ses failles, ses véritables motivations. J’aime garder mes secrets, mais je déteste par-dessus tout qu’on m’en cache.
Cependant, malgré mes doutes, un fait demeure : nous avons un objectif commun. Protéger Lylhou. L’aider à accomplir ce pour quoi elle est née et qui pèse déjà si lourd sur ses épaules. Je n’ai pas besoin de m’entendre avec le matou pour reconnaitre qu’il peut être un allié précieux.
Je soupire intérieurement. Parfois, il faut savoir mettre ses différends de côté pour le bien de tous. Je fais la moue. Je n’arrive pas à croire à ce qui vient de me traverser l’esprit…
Je baisse la tête vers lui et lui affiche un sourire affamé majestueux.
– Finalement, j’t’aime bien, matou. J’me suis p’t’être trompé sur ton compte. T’es pas aussi hautain que t’en as l’air.
– Hum ? Je me demande qui est le plus hautain des deux, Madame Je-Me-Prend-Pour-Plus-Fort-Que-Quiconque.
Je ris à gorge déployée.
– Je ne me prends pas pour plus forte que quiconque. Je SUIS plus forte que quiconque, ça n’a rien à voir. J’suis badase, c’est tout.
– Tu m’en diras tant… Cependant, sache que plus les secrets attendent avant d’être révélés, plus leurs révélations seront dures à encaisser…
Je carre la mâchoire.
– Ça, je le sais… soufflè-je d’une voix mourante, les dents serrées à rompre. Assez parlé !
Le crâne de pierre qui nous protégeait des oreilles indiscrètes s’écroule et retourne dans le sable. Du coin de l’œil, j’aperçois Lylhou qui discute avec ses compagnons.
Encyclopédie des Savoirs Anciens :
Les Cycles et l’Éveil de Tella
Au commencement de la Première Ère, lorsque les cieux étaient encore jeunes, Gaid et Séléni, les deux Astres Divins, entreprirent de façonner la vie sur Tella, leur création. Leur dessein, colossal et ambitieux, s’articula autour de ce que les maitres du savoir nomment aujourd’hui les Quatre Cycles Primordiaux.
Le Premier Cycle : l’Éclosion des Végétaux
Gaid et Séléni débutèrent leur œuvre par le tissage de la trame sylvestre. Ce fut le Cycle des Végétaux, première étape de leur vaste projet. Ils insufflèrent à la terre stérile une énergie nouvelle, donnant naissance à un foisonnement de vie verdoyante. En quelques ères, les plaines arides furent habillées d’herbes ondoyantes, les montagnes drapées de forêts touffues, et les abysses tapissés de champs d’algues phosphorescentes. La diversité des climats vit éclore des biomes singuliers : des parfums épicés s’échappaient des jungles en efflorescence, tandis que des vents glacés chargés d’aiguilles de pin sifflaient sur les toundras naissantes.
Le Second Cycle : l’Élan de la Vie
Une fois Tella enrobée de son manteau vert, Gaid et Séléni insufflèrent le mouvement. Ce fut le Cycle de la Vie, marqué par l’apparition des premiers animaux. Ils façonnèrent des créatures d’une diversité infinie : des fourmis blanches, infimes ouvrières des sols, aux mammouths des glaces, créatures colossales des steppes enneigées ; des bancs de thons rouges sillonnant les courants océaniques aux griffons majestueux dominant les cieux. Chaque espèce devint un rouage dans la mécanique complexe de l’écosystème, agissant en harmonie pour maintenir l’équilibre de la création.
Le Troisième Cycle : l’Éveil de la Conscience
Après un millénaire de contemplation, les Divins jugèrent leur œuvre incomplète. Ils insufflèrent alors une étincelle unique à certains êtres : la Conscience. Ce fut le Cycle des Ainés, une période où l’intelligence émergea et évolua au sein de certaines lignées animales. Les premiers ainés — des créatures douées de pensée, de mémoire et parfois de pouvoirs mystérieux — virent le jour. Leur lien avec leur environnement restait profond, presque sacré. Ils devinrent les gardiens des terres, des océans et des cieux, vivant en osmose avec la faune et la flore qui les avaient précédés. Guidés par leur sagesse naissante, les ainés façonnèrent les premières lois, harmonisant les forces sauvages en un équilibre fragile mais durable.
Le Quatrième Cycle : l’avènement des Titans
Le dernier cycle marqua l’apogée, mais aussi le crépuscule, de l’effort des Divins. Épuisés par leurs travaux, Gaid et Séléni firent appel à des entités d’une puissance inégalée pour achever leur tâche. Ce fut le Cycle des Titans. Huit créatures gigantesques, forgées à partir des éléments mêmes qui composaient Tella, émergèrent. Chaque Titan fut investi d’une portion du pouvoir des Astres : le Feu, l’Air, la Terre et l’Eau. Ces entités devinrent les architectes du monde, sculptant les montagnes, creusant les rivières, et guidant les ainés dans leur quête d’équilibre.
Cependant, l’effort final de cette création plongea les deux Astres Divins dans un sommeil millénaire. Ils se retirèrent, laissant Tella entre les mains des titans et des ainés. Mais en insufflant la conscience et la puissance aux mortels, ils avaient sans le vouloir semé des forces contradictoires, annonçant l’avènement de conflits qui ébranleraient jusqu’aux fondations de leur création.
Par sieur Daraiden, maitre du savoir de Mas’Ilia
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