Joao Bernardo Vieira (Partie 01)

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Nom de code : Alpha

Véritable identité : Classifiée

Date de naissance : Classifiée

Arme favorite : Desert Eagle/Taurus Raging Bull

Type d’arme : Arme de poing

Localisation : Agence

22 Mars 1999

Tandis que cela faisait deux jours que les autres agents avaient été dispatchés à travers le monde, Alpha avait été retenu par les hautes instances de l’organisation. Ce dernier fut convoqué dans une de leurs salles de réunion très tôt dans la matinée. Alors qu’il se tenait devant la porte d’entrée, ce jeune homme noir d’un mètre quatre-vingts habillé de manière très formelle ne pouvait cacher sa nervosité. Hormis les docteurs Thania Johnson et Nikolai Petrokovich, il n’avait jamais eu l’occasion de les voir ou encore d’interagir avec eux.

Alpha posa sa main sur la poignée de la porte et l’ouvrit. Son regard fut immédiatement attiré vers la demoiselle se tenant dans un coin de la pièce. Celle-ci était vêtue d’une chemise blanche, d’une jupe bleue, et de talons noirs et tenait dans ses bras de nombreux dossiers. Les deux échangèrent des regards très sérieux avant que la voix d’une troisième personne ne rentre en scène.

- Veuillez-vous asseoir ! s’exclama-t-elle.

Le jeune agent obéit sans discuter et se dirigea vers une des chaises se trouvant devant lui. Il la saisit, la tira légèrement vers l’arrière, puis s’assit dessus. Il regarda tout autour de lui mais ne vit personne d’autre excepté la jeune femme.

Les écrans de la salle de réunion s’allumèrent tous en même temps pour laisser apparaitre de nombreuses personnes des deux sexes sur la majorité d’entre eux. Toutes sans exception n’avaient que leurs mains et avant-bras visibles. Tout ce qui se trouvait au-dessus de cette partie du corps était caché dans l’ombre.

- Merci d’avoir répondu à notre appel. Nous savons à quel point cela doit être nouveau pour vous, déclara la même que tout à l’heure.

- Ne vous inquiétez pour cela. J’ai bien conscience que ma présence ici signifie que vous avez sur les mains un problème que vous vous réglez, répondit Alpha tout en essayant de localiser son interlocuteur.

- C’est effectivement cela, rétorqua de nouveau la voix.

La jeune femme, qui était jusqu’à présent silencieuse dans son coin, s’avança alors vers le jeune agent et déposa les documents qu’elle tenait dans les bras devant lui sur la table. Une fois que cela fut fait, elle recula de quelques pas et se positionna à sa droite.

Alpha posa sa main sut les dossiers et commença à les parcourir. A l’intérieur se trouvaient diverses photos d’un individu noir vêtu habillé lui aussi de manière formelle. Sur certaines d’entre elles, l’homme était sur des estrades entouré par d’autres personnes. L’agent en déduisit donc qu’il devait s’agir d’un personnage assez important, surement un politicien. Au même instant, le plus gros écran de la pièce s’alluma à son tour. Ce dernier afficha une partie des images se trouvant dans les dossiers, ainsi que d’autres montrant des affrontements militaires.

- Les photographies que vous avez en face de vous sont celles de l’actuel président de la Guinée-Bissau, Joao Bernardo Vieira. Le pays est actuellement en proie à une guerre civile à la suite de sa réélection…

Alors que l’un des dirigeants continuait de donner des détails sur la situation du pays, la nervosité de l’agent disparut d’une traite pour laisser place à son sang-froid habituel. Son regard devint par la suite celui d’une machine à tuer prête à exécuter n’importe quel ordre qui lui serait donné.

- Vous voulez que je l’élimine, se permit-il d’interrompre la personne qui était en train de parler.

- Non, Bien au contraire. Votre mission consistera à forcer sa résignation du pouvoir tous les moyens qui vous sembleront nécessaires, répondit-elle.

- La Guinée-Bissau est un pays riche en ressources naturelles. Grace à Vieira, nous les exploitions en échange d’une légère compensation financière, ce qui n’était cependant pas au gout de certains hauts fonctionnaires de leur Etat, ajouta une autre personne de l’assemblée.

- Comme l’a si bien dit mon collègue ici présent, Vieira n’était qu’un pion que nous utilisions. Toutefois, il est devenu beaucoup trop gourmand au fil des années, ce que nous ne pouvons plus tolérer, reprit la voix initiale.

Pendant ce temps, Alpha continuait de parcourir le dossier qui se trouvait devant ses yeux. Une information particulière attira alors son attention.

- Veuillez m’excuser, mais je vois marquer ici que les troupes rebelles dirigées par leur chef Mané Ansumane ont le support de l’armée américaine tandis que la France soutient celle du président. Ne serait-il pas plus simple de procéder à une élimination et de faire passer cela pour un accident ou une attaque de l’armée rebelle au lieu de le forcer à quitter le pouvoir ? questionna l’agent.

- Cette option n’est envisageable qu’en dernier recours, rétorqua le mystérieux interlocuteur.

- Même s’il est sorti du rang, Vieira pourra encore se montrer très utile à l’avenir, renchérit cette fois-ci la voix d’une femme.

- Quoi qu’il en soit, vous devez mener votre mission à terme et vous assurer que notre homme ne songe plus jamais à nous désobéir.

- De quel délai dispose-je ? demanda à nouveau l’agent.

- Vous avez moins de sept semaines.

- Je vois. Je tacherai donc de mener à bien cette mission dans les plus brefs délais, rétorqua-t-il avec détermination.

- Excellent.

La conversation avec les dirigeants de l’Agence arriva à son terme. Tous les écrans de la salle de réunion hormis le plus gros s’éteignirent alors. Alpha restait cependant assis dans son siège et continua de consulter les fichiers ce qu’on lui avait remis. Ce fut à cet instant qu’il remarqua que la jeune femme qui les lui avait donnés se tenait toujours à ses côtés. Il releva donc la tête et se retourna vers elle.

- Puis-je vous aider ? lui demanda-t-il.

- Je pense que nous ne nous sommes pas encore présentés. Je me prénomme Carlie et je serai votre agent de liaison à partir d’aujourd’hui, lui répondit-elle.

Cette demoiselle aux yeux châtain clair qui mesurait à peu près un mètre soixante-dix lui tendit alors la main. Ce dernier, en signe de respect, se leva de sa chaise et lui retourna la faveur.

- Alpha ! C’est un plaisir de faire votre connaissance, dit-il.

Les salutations étant terminées, les deux convives se lâchèrent et le jeune homme se rassit pour se replonger dans ses dossiers. Il devait analyser la moindre information qu’ils contenaient afin de déterminer la meilleure stratégie à adopter pour se rapprocher de sa cible. Sentant qu’elle était de trop, Carlie décida de le laisser seul. Elle se dirigea donc la porte et sortit de la salle de réunion.

Ce ne fut que trois heures après que le jeune agent ne sortit à son tour de salle de conférence. Il parcourut le long couloir menant aux ascenseurs et appuya sur l’un des boutons. Quelques secondes plus tard, il se retrouva à l’intérieur et mit le cap vers l’étage des dortoirs. Arrivé sur place, il marcha quelques mètres avant de brusquement s’arrêter. Alpha regarda alors tout autour de lui. Tous les lits qui avaient accueilli tous ses camarades étaient désormais vides.

Le jeune homme cessa de ressasser le passé et continua son chemin pour finalement faire une halte devant une couchette bien précise. Sur cette dernière se trouvaient deux valises de couleur noire. Alpha ouvrit la plus petite de deux et y déposa les documents contenant les informations de sa cible à l’intérieur, juste à côtés de son ordinateur portable. Il referma le tout, attrapa les deux, et quitta les dortoirs, ainsi que l’Agence.

A suivre !!!

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