Adieu Julien !

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Julien, tu me prends la tête, monsieur veut sans cesse prendre le dessus, têtu en maître absolu de nos draps de soie, Tu comprendras que si tu t’entêtes à vouloir dominer nos ébats sous la couette, j’irai ailleurs compter fleurette. Me faire taire juste pour satisfaire ton plaisir de dominer les débats, voilà là une façon bien peu cavalière de prendre soin de ta belle équipière. Sous tes airs de grand seigneur, tu ne me fais pas peur. Je vois où tu veux en venir, offrir plaisir, me faire frémir. Je pourrais me laisser tenter, accepter ton défi, pourtant que nenni, il te faudra être plus malin pour que tes mains assouvissent leur désir sur mes seins. Tu as faim pour satisfaire ton besoin. Manipulateur, je te cerne sans peur. Du bas-fond d'où tu t’es extirpé et aujourd’hui dans les hauts lieux tu frimes sans hésiter. Petite crapule, une spatule, tu ne doutes de rien. À moins que tu ne souhaites ainsi arriver à tes fins. As-tu si peu de considération pour mes envies, celles rimant avec calme et répit. Sauras-tu m’attraper pour m’administrer la fessée ? Range ton fouet, usé par la force des choses. Tu oses me menacer de découcher, d’aller retrouver ta catin, celle qui répond avec joie et émoi à chaque fois que tu claques des doigts.

Petit fou, la vicieuse te manipule sans aucun scrupule. Tu en doutes à moins que tu ne redoutes de croiser le fer avec son mari cocufié. Coincée dans les mailles de ton filet que tu as tissé quand tu as sorti tes jouets. Comment lui en vouloir ? Menotter la femme du maire, la faire hurler ton nom dés qu’elle perdait la raison. Elle ne pouvait accepter de te laisser filer vers de tendres prairies, savourant avec gourmandise l’abricot d’une charmante galante. Alors ne viens pas pleurer dans mes jupons, accepte ton sort, parce que tu as tort. Je te ferai livrer à l'occasion des citrons pour agrémenter tes journées dans ta nouvelle prison. Ne boude pas, tu apprécieras toutes leurs attentions, le geôlier me l’a promis au cours d’une conversation. Tu voulais gravir les échelons, te faire un nom. Sois heureux, tu as réussi et ton premier ennemi tu le vois chaque jour dans le miroir. Ne sois pas surpris, il a pris tes traits la nuit où tu as fui son lit. Sa jalousie t’a conduit droit dans ce bourbier. Ne cherche pas à t’échapper, l’acier de tes chaînes est trempé dans sa haine, ne cherche pas à les briser, tu n’y survivrais pas,

Adieu Julien, tu pensais que je resterais là à t’attendre, à me morfondre pendant que ton monde s’effondre. Ne craignant plus rien, j’ai pris un billet pour l’Italie pour changer de vie dans les bras de celui qui depuis me sourit. Ne pleure pas, dans ton malheur, tu m’as offert une fleur. Je suis libre et prête à vivre une romance du côté de Florence.

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