Rêve hivernal
Automne. Une saison, la dépression. Le ciel grisâtre et les feuilles orangées humides piétinées par les vivants, s'il y en a. Ici tout semble mort et fade. La vie n'est pas aussi belle, à l'inverse de ce qu'on pense quand on est un enfant, tout innocent, qui n'a à se soucier de rien d'autre qu'à boire le bibi de lait. Aujourd'hui c'est la bibine que l'on boit pour oublier. Oublier qui on est et ce que la vie nous a fait subir jusqu'à présent.
Vous devez vous demander qui je suis. Officiellement je ne suis personne. Je fais parti de ce monde de fantôme où l'identité n'existe plus. Nous sommes tous les mêmes et pourtant on est si différents les uns des autres. Mais dans le monde dans lequel je vis nous sommes identique : mort et fade. Mais ne nous attardons pas trop sur des détails anodins j'ai quelque chose à vous raconter. J'ai fais un rêve. Plutôt étrange. Peut-être a-t-il une signification. Ne vous précipitez pas, laissez moi le temps de vous raconter cette histoire. Ce n'est pas ce genre de rêve que je fais complètement stupide où je fais l'avion déguisé en poulet pour faire un défilé de mode en Italie. C'est un rêve bien plus sérieux qui me projette dans quelque chose, vous allez comprendre. Mais je vous place d'abord dans un contexte. L'automne dans un monde monotone, au tout début je ressens une sensation de joie. J'aime bien l'automne puis plus le temps passe et plus je me lasse. Je rentre chez moi le soir et je me mets à pleurer car je ressens un profond vide malheureux. Puis je ferme les yeux pour une dernière fois ne sachant pas que ce rêve allait être une révélation. Je m'endors dans un monde qui m'a achevé mais je me réveille dans un monde glacial qui s'appelle hiver. Dans les montagnes enneigées, des forêts à perte de vue, c'est la que je traverse les sentiers. Les chemins de montagne, ces virages dangereux quand il fait nuit noir et qu'il neige mais je prenais la route sans même me souvenirs d'où je viens ni où je vais. J'avance avec la musique à fond je ne vois rien d'autre, juste deux phares qui tente d'éclairer les flocons de neige et la route sinueuse. Et là, c'est le trou noir. Mon réveil sonne mais je me rendors aussitôt dans les bois humide sous cette pluie glacé, je n'arrive plus à me réveiller je ne vois que cette route d'où j'avais dévié et cette forêt de sapin. Je ne me souviens pas de ce qu'il s'est passé avant que mon réveil ne sonne mais je suis incapable d'ouvrir les yeux je suis terrifier dans mon monde hivernal. Pourtant, mettons nous d'accord, quand j'ai fermé les yeux nous étions en automne, et je vie en pleine ville. Ce n'est qu'un rêve qui me prend aux tripes. Mon réveil s'agite il tente de me réveiller mais je suis coincé dans la glace. La voiture est arrêter sur le bord de la route. Je suis coincé au milieu des bois car la voiture ne veut plus avancer, mais j'arrive a percevoir un chemins de randonnées. Je suis cette route incertaine je ne sais pas où je mets les pieds, ceux-ci se mettent à buter et je tombe dans la neige. Je sais c'est ridicule mais je ne retrouvais plus mon chemin je devais passé la nuit dehors mais au loin j'aperçois un soupçon de lumière, j'y ai vu une lueur d'espoir alors je l'ai suivi comme l'étoile du berger. Peut être quelqu'un qui s'est perdu aussi alors je suis cette lumière et j’atterris dans un endroit, je ne saurais pas vous dire mais je me suis senti en danger et j'ai cherché à faire demi-tour. Mais je suis de nature trop curieuse et normalement un être humain aurait fuit alors que j'ai continuer ma route. Je suis alors tomber sur une cabane en bois avec de la lumière plus rayonnante au fur et à mesure de mes pas. Je n'avais pas peur je suis un vrai guerrier et gaiement j'approche ma mains de la porte, mais celle ci s'ouvre et je me retrouve nez à nez avec un homme. Mon rêve ne se termine plus je suis toujours incapable de me réveiller, mais un autre trou de mémoire me projette vers l'intérieur de la cabane. L'homme se tient à mes côtés et bienveillant il m'amène une boisson chaude. C'était spacieux, lumineux, un vrai petit bout de paradis quand soudain l'homme ferme la porte à clé, sois disant pour éviter les courants d'air. Je ne me méfie plus je suis dans une phase où mon corps ne peux plus bouger et où mon esprit divague. Puis je fini par perdre connaissance et là cette fois-ci je me réveille, pour mieux me rendormir après ce rêve étrange qui n'en fini plus puisque je me réveille à nouveau dans la cabane. L'homme à l'air tétaniser par terre, à mes pieds, levant les bras pour tenter de se défendre mais je suis face à lui, une hache à la mains. Je ne contrôlais plus rien et la j’abats la hache sur l'homme bienveillant et je ne m'arrête plus.
Je remonte mes manches, je me sens si mou, la hache m'a glisser des mains. Le corps en miette face à moi je venais de tuer un homme qui m'a ouvert sa porte. Peut-être que je me suis juste défendue pensant qu'il allait m'agresser, au final je me retrouve couvert de sang et aucun sentiment de culpabilité car ce n'est qu'un rêve. Les jours passent dans mon rêve, je dors toujours profondément et je continue ce rêve qui finalement m'amuse. Je ne prend pas soin de cacher le corps, je le déplace seulement vers l'extérieur. Ce genre de rêve lucide je me lâche et je prend du plaisir. Je promène le lendemain dans la forêt couvert de sang et hache à la main, je promène dans les chemins déserts jusqu'à croiser la route d'un courageux randonneurs.
Je ne comprend pas, je veux tuer encore et encore, je veux me venger de cette vie maussade. Je suis en colère et je cours, mais comme on court dans un rêve j'ai l'impression de faire du surplace et je vais en direction de la cabane avant d'apercevoir le jour. Le soleil s'était réveillé contrairement à moi, et à l'homme qui pourrissait dans la neige. Je me réchauffait à la cabane, avant d'entendre toquer à la porte, puis la personne la pousse et j'aperçois une femme. J'étais couvert de sang sécher et la j'ai compris. C'était sûrement la femme de l'homme et quand elle m'aperçois elle s'effondre de chagrin. Je n'ai eu aucun mal à attraper la hache et à la poursuivre à travers les bois. Il faisait jour, elle ne pouvait pas se cacher parmi ces arbres chauves, et je fini par la rattraper. Elle me supplie mais moi je meurs d'envie et je frappe. Je frappe et je rigole car je me sens comme un dieu dans mon rêve et je profite d'être le roi de ce monde qui est devenu le miens. Je tire le cadavre dans le cimetière que j'avais créer, tout en chantonnant. Tout semblait si réel je ressentais presque des sensations de satisfaction, je pouvais comme ressentir mes cinq sens en action. Mon réveille sonne pour de vrai. J'étais dans mon lit au chaud. Je pensais à ce rêve où j'étais devenu fou et je me réveille doucement, le sourire aux lèvres. Je me lève, et je vais dans ma cuisine, prendre mon petit café du matin. Je sors dans mon quartier et je salue les voisins qui comme moi venaient chercher le journal et je peux lire en première page que deux cadavres ont été retrouvé près d'une cabane dans les bois.
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