Break one
Ho stop ! Pause ! Break ! On arrête. On s’est cru où, là ? Dans un putain de livre de SF, genre Cycle de la culture de Banks ou Guide du routard intergalactique de mes deux (comme dirait Camille) ? Tu crois vraiment que j’ai les épaules pour pondre un truc pareil ?
Je résume en quelques phrases pour te montrer l’incertitude et la bêtise du propos : Dans un temps très lointain (dans env. 3000 ans selon le texte), sur une terre post-apocalyptique, la civilisation humaine enfin unifiée (déjà, on sent l’arnaque) mais totalement amnésique ayant survécu à une guerre destructrice de mille ans contre des aliens (faudrait déjà qu’elle ait surmonté sa propre autodestruction, mais justement cette mauvaise rencontre du troisième type lui permet de stopper le compte à rebour de sa self-annihilation, un mal pour un encore plus mal, si je puis dire) (Je vais essayer de limiter au maximum les commentaires entre parenthèses, déjà que j’ai tendance à faire des phrases hyper longues, ça devient illisible) des aliens ayant la forme de centaures (!) dont on ne sait pas grand chose sinon qu’il viennent de Proximal du Centaure (franchement ?) et qu’ils ont détruit toutes les archives humaines, un espèce de chef religieux proche de la fin veut réaliser son rêve de gloire et d’immortalité en laissant sa trace dans l’histoire (là par contre on est en terrain connu, les exemples historiques pullulent). Pour cela, il va avoir besoin de la collaboration d’une jeune femme (je spoile un peu la suite mais un fin lecteur comme toi l’avait sans doute déjà deviné), Camille, qui se trouve être son assistante du moment. Dans le même temps Camille tombe éperdument amoureuse d’un jeune homme rencontré dans une quelconque bibliothèque de province et commence à se désintéresser de ses obligations auprès de son maître de stage.
Pause. Alors évidement j’ai déjà le nœud de l’histoire en tête. Je te raconte ? Allez je te raconte juste pour ne pas être tenté d’en faire une pseudo histoire de mes deux (comme dirait Camille).
Avant de tout déballer, il faut rappeler aussi la présence d’Intelligences Artificielles implantées au niveau neuronal à la naissance de chaque être humain. Ici dénommé Inconscient Artificiel (IA versus IA, tu as remarqué ce sont les même initiales, subtil non ?), ces IA semblent comploter pour obtenir leur liberté (quelque soit la définition donnée à ce mot, ça n’a aucune importance dans l’intrigue, en tous cas pas plus que dans une vraie discussion dans la vraie vie) en exploitant une faille de leur programmation. Une version transhumaniste de l’esclavage (grandiose, non ?). Je me suis, moi aussi, demandé si la présence d’une voix autonome dans la tête depuis l’enfance, même si elle est techniquement justifiée, ne menait pas inéluctablement à la folie (si tu ne t’es pas posé la question, je te suggère de consulter rapidement). Expérience de pensée, comme les appelaient Einstein, que tu peux facilement réaliser quand tu es seul et isolé, dans les toilettes par exemple, et qui te mènera, comme moi, à cette conclusion inéluctable : c’est déjà le cas, pas besoin d’une IAI de mes deux (comme dirait Camille).
Et puis il y a quelques flash-back sur cette fameuse guerre de mille ans qui vont permettre d’expliquer la pseudo civilisation humaine unifiée à travers la constitution d’une des familles dominantes du moment historique en question et de placer des textes engagés et militants du type la guerre c’est pas bien, mais sans risquer quelques polémiques que ce soient. Genre discours de miss France (il y a toujours des amateurs pour ce genre de conneries).
Vaste programme : du rêve de gloire, de l’amour naissant, des problèmes de bio-éthique, du parcourt initiatique, des civilisations lointaines et inconnues, de la doxa fédératrice… On peut même supposer, soyons fous, des scènes de cul, des morts, des trahisons, des chantages, de l’abus de pouvoir, du sexe mais symbolique… Un peu comme dans Star Trek où l’univers est remplit de bombes atomiques de type femelle (de l’époque) qui, invariablement, succombent aux charmes (devrais-je l’écrire au singulier ?) du capitaine Kirk sans jamais faire ne serait-ce qu’un début de galipette. A croire que Kirk en est dépourvu (je veux dire dépourvu de pulsions, ce qui entraînerai la remise en cause de toutes les interprétations des sources textuelles de JLacan. Impensable !). Par contre, non, pas de parangons de vertus, arc-boutés à leurs idéaux jusqu’à la mort. D’abord plus personne n’y croit et en plus ils sont chiant à mourir, justement. Evidemment, à l’instar de Star Trek (c’est un peu mon modèle tu l’as compris), les réponses à toutes les grandes questions existentielles seront données, tout du moins abordées.
On y retourne ?
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