Enfermés dans nos tours d'ivoire
Entendez-vous cette ignoble messe,
Cette communion de la tristesse,
Résonnant de paire avec notre paresse,
Comme ce jour où l'on célébra la fin de l'allégresse,
Comme ce jour où on étala nos faiblesses,
Trop contents d'être des objets tenus en laisse,
Trop heureux d'être les petites salopes dont on tripote les fesses,
Royalement assises entre les chaises du mensonge et de la maladresse,
La tronche enfarinée, la robe, le sceptre, la molesse,
Nous avons tout des véreuses princesses,
Prisonnières de notre propre détresse,
Mais la tour est désormais trop haute pour nouer nos tresses,
Trop haute pour espérer s'en sortir de justesse,
Imaginer nous laisser tomber nous oppresse,
Reste donc aux belles qu'à faire de la graisse,
Dernier acte d'une oubliée promesse,
Qu'importe d'où le bât blesse,
La peur est devenue la seule et vraie pièce maîtresse,
Prêchée par les matraques, véhiculée par le stress.
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