Intrigante rencontre
Dehors, le vent souffle et la nuit noire entoure mon domicile
La tempête est passée et a tout dévasté, laissant des marques indélébiles
Je suis plongé dans l’obscurité, éclairé par la seule lueur de la chandelle
Avec tout ce qui est tombé, je me dis que je l’ai échappée belle
Le froid commence à s’installer dans la maison sans chauffage
Je n’entends que le tic-tac de l’horloge, triste témoignage de son engrenage
Et le bruit que font les volets qui claquent en raison du vent toujours présent
Au fond de mon lit, je me réfugie et essaie d’oublier le mauvais temps
Tout à coup, je le sens, je le sais, je ne suis plus seul
Une forme vaporeuse, sombre et intrigante apparait subitement
C’est une femme qui ne porte aucun vêtement, enveloppée dans un linceul
Produit de mon imagination ? Réalité ? Cela n’est pas important
Parce que cette créature vient m’envelopper et me recouvrir
Je ne me débats même pas et la laisse de ses doigts me parcourir
Les sensations sont vraiment particulières, entre le froid que je ressens
Et la chaleur provoquée par les caresses qui se propagent jusqu’à mon sexe turgescent
Je ne sais pas comment elle fait mais elle parvient à nourrir mon excitation
J’ai l’intrigante impression qu’elle se nourrit de mes sensations
Que plus le plaisir et la jouissance se rapprochent et s’intensifient
Plus cette délicieuse succube prend consistance et se fortifie
L’étreinte n’est désormais plus cette expérience à la limite de l’irréel
C’est devenu un échange de baisers et de caresses extrêmement charnel
La créature pousse des gémissements qui se transforment en bruissements de vent
Jamais je n’ai été autant excité ou vécu une union aussi intensément
L’orgasme me saisit de manière brutale et inattendue
J’ai l’impression de me vider totalement de mon âme, de me mettre à nu
La succube dans mes bras se repaît en hurlant désormais
Tout mon monde semble virevolter et au loin disparait
J’ai franchi la frontière, traversé la rivière vers l’au-delà
Pour rejoindre celle qui est venue s’unir à moi sous mes draps
Car loin d’elle, jamais je ne pourrais retrouver cette félicité
Ce bonheur qui n’existe plus que dans notre monde éthéré.
Je ne suis plus rien
Plus de mal, plus de bien
Uni à elle dans cette immortalité
Tout ce qui n’est pas elle, je vais l’oublier
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