Ma vision du sublime
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A l'ombre des gardiens silencieux, dont les âges sont millénaires, je m'interrompis, bienheureux. Un flux de diamant caressait la pierre, et le bleu des saphirs s'étendait sur les eaux. Mes yeux s'abreuvaient des richesses de naguère, des opales suspendues et des chemins les plus beaux ; je m'arrêtais fier, convaincu de ma fortune, quand la lumière plongea sous les cimes en un silence amer. Quel cadeau donnait-elle, la nature indomptée ? Des éclats surnaturels à ma vue, dérobés ?
Et les feuilles dansaient, soufflaient, mais le mien me manquait. Et les lianes se nouaient dans leur élan nuptiale ; pour moi vint le temps de me détourner de l'instant, et d'un regard en arrière, j'abandonnais les rochers allongés, les cascades et leur chant.
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