J'écris ce soir... en effleurant presque un besoin vital de le faire.

Si d'habitude j'aime prétendre, comme mon idole, poser mon âme à côté du papier de telle sorte que je n'ai qu'à le recopier... ce soir... c'est mon coeur que je dépose près de mon clavier.

Un coeur souffrant. Un coeur malade et meurtri... le coeur d'une mère dont l'angoisse nourrit cet écrit. Celui d'une mère qui ne sait que faire.

L'état se fourvoie et comme à sa douceureuse habitude cherche à nous duper.

Le virus est toujours là. Il sévit encore. Et j'ai peur. Il est toujours là. Toujours présent. Et que dis l'état ? Les enfants iront à l'école et elles ne fermeront plus...

... ne vaut il pas mieux être illétré mais en vie que d'essayer d'apprendre à lire et mourir ?

J'ai peur... j'en pleure... mon esprit est un torrent d'effroi et mon coeur se meurt.

Mon fils doit entrer en CE1. Sa petite soeur en Moyenne Section.

Mais je ne peux m'y résoudre. Non... c'est hors de question.

Seront nous hors la loi ? Les aides nous seront elles coupées car notre instinct de préservation prédomine sur la connerie humaine pour une fois ?... pour une fois... de plus ?

Je ne sais pas... je l'ignore... et de cette ignorance atroce et dévorante nait davantage de peur et d'angoisse... mais qui s'en soucis ?

Surement pas tout ces politiques au salaire exubérant dont les enfants suivent les enseignements de précepteurs bien confinés dans leur cage dorée...

(je sais que Scribay n'est pas propice aux débats mais je sais aussi qu'il abrite une communauté suffisament bienveillante pour que votre soutien et vos avis soient les bienvenus...)