L'opéra
Le lendemain, je me réveille. Je vais me changer, j'avais encore la robe d'hier. Je me dirige vers la salle des repas où je trouve Roan. Il n'y mange pas mais regarde des papiers. Je lui dis bonjour et me rapproche.
- Bonjour, comment vas-tu ?
- Je suis fatiguée. Je vais aller me reposer, tu vas faire quelque chose, aujourd'hui ?
- Oui. Rester avec mon épouse.
- Tu n'es pas obligé, je suis juste un peu fatiguée.
- Tu te souviens de ce qu'a dit l'impératrice, hier ?
- Malheureusement oui.
Il m'accompagne dans la chambre. Il s'assoit sur le lit et je pose ma tête sur son épaule avec son approbation et presque sa demande. J'engage la discution :
- C'est si invraisemblable !
- Je sais. Qu'est-ce que tu comptes faire ?
- Je refuse déjà de parler à qui que se soit de cette famille.
- Tu sais qu'il faudra tôt ou tard leur parler.
- Je sais mais tant que je peux éviter, je le ferais. On a des événements prévus qui requièrent absolument notre présence ?
- Non, je ne crois pas. Mais le duc Klein m'a donné deux places pour l'opéra alors...
- L'opéra ? J'adore l'opéra !
Il me sourit. Il réussit à me remonter le moral. Je suis heureuse.
- Je sais.
- Je t'adore, tu arrives toujours à me remonter le moral même dans les pires situations !
- Pour le meilleur et pour le pire.
- Pour le meilleur et pour le pire.
On arrivé dans la plus grande discrétion. On va vers nos place situé en hauteur vers les côtes mais c'est assez visible. Nous apercevons la famille impérial, heureusement, ils ne nous voient pas. L'opéra commence. C'est un de nos plus grands points communs avec Roan. On adore l'opéra. Les instruments jouent en parfaite harmonie. Ça m'apaise beaucoup. Après plusieurs heures, il y a une pause d'une demie heure. J'hésite à sortir. Mais Roan me fait un petit sourire d'encouragement et nous sortons. On va boire un peu d'eau et prendre l'air dehors.
- C'est la plus belle surprise que tu pouvais me faire !
- Je suis content que ça te plaise.
Il se rapproche et hésite puis m'embrasse. Cette fois, c'est moi qui rougit. Mais on nous interrompt dans notre joie. L'aîné des princes se présente à nous. Nous le saluons de manière traditionnelle.
- Relève toi. Tu n'as plus à faire ça. Tu vas devenir une princesse.
- Non merci.
Je me tourne vers Roan et on s'éclipse.
- Je ne voulais pas te vexer.
- Je ne suis pas vexée. Je ne veux en aucun cas parler à la famille impérial.
- C'est ta famille.
- Vous n'avez pas le sens de la famille.
Je pars avec Roan sans lui laisser le temps de répondre.
À la fin de l'opéra, je me redresse. Roan fait de même. On rigole en repensant à certains passages. L'impératrice se trouve devant nous. Sans plus attendre, on fait demi-tour.
- Attends, Harper !
Je me retourne avec un air en colère.
- Laissez moi tranquille ! Et ne m'appelez plus jamais comme ça !
Je pars aussi vite suivi de Roan.
- Tu veux m'en parler ?
- C'est le nom que ma mère, celle qui m'a élevé, celle qui a vraiment le symbole de maman. C'est le nom que ma mère m'a donné. Je ne veux pas qu'elle le prononce.
Je pleure sur le coup de l'émotion. J'essuie aussitôt mes larmes et me dirige vers le petit carosse.
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