Quand les chiens sont trop présents, je monte à l'étage et je fais un carton ! Ça c'est bon ! Ils déguerpissent à toutes pattes ! Et, plus tard, quand les survivants sont rassurés, ils reviennent et mangent les cadavres. Je ne sais pas combien j'en ai tués, mais il y en a toujours !

Faut bien passer le temps !

Putain de clébards !

Je ne les aimais déjà pas avant et encore moins maintenant ! Parce que je dois circuler dans les rues : il me faut du bois pour la cheminée, et, de temps en temps, une bouteille de gaz. Et c'est de plus en plus loin !

Il reste bien un peu de carburant ici et là dans des bidons, mais les voitures refusent de démarrer. Les premiers temps, j'en ai brûlé plusieurs pour me venger et puis j'ai arrêté, ça pue quand ça crame... Du coup, je trimballe tout avec une chariotte, le flingue à la main.

Ce soir, je me suis débouché une bonne bouteille de Cognac. Je me suis installé au lit, devant la cheminée de l'ancienne salle du resto et je l'ai savourée lentement.

La musique me manque. Le silence est oppressant parfois. Et puis, parler seul... être seul... Est-ce que je suis le dernier humain ?

On était des milliards...