SAPHIRA PARCOURT SON ROYAUME
Murmure des chevaux, le camp est paisible.
Les hommes silencieux savourent le repas,
Serrés autour du feu dansant dans son cercle de pierres.
Saphira,
Reine sauvage au charisme fier et indomptable,
Les admire, rêveuse.
Mais c'est Thorian, son doux et robuste cavalier,
Qu'elle va rejoindre plus loin,
Dans le bosquet plein de bruissements,
Où il il est étendu, dans l'herbe sèche,
Seul sous le hallier,
Torse nu, rude montagne,
Auprès de laquelle, tendrement, elle s'agenouille,
Se fait miel et pétale, tendre bourgeon.
Lui, soupire, la capture dans ses branches noueuses,
Et goûte sa peau salée, avec assez d'appétit
Pour prendre place au banquet des sens.
La mêlée est rude et belle, chacun enivré de l'autre,
Sous le ciel silencieux.
Elle, attentive à ses frissons, parcourt son pays,
Mais elle est sur ses terres, et règne, sur chaque parcelle.
L'obscurité s'habille de murmures, soupirs et froissements,
La douceur gronde.
La lutte se fait tempête, voilure de cheveux sauvages,
Dans laquelle l'homme se tend.
Leurs bouches gourmandes, et leurs peaux luisantes
Flambent et roucoulent, jusqu'au brasier passionné,
Les laissant tendrement ébahis,
Immobiles tels un lac, sans aucune ride.
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