Quand il ne réagit plus, recroquevillé sur sa colère et sa souffrance, le bourreau stoppa les festivités :

— On a dit : travail soigné, les gars. Relevez-le et détachez-lui les mains, qu'il puisse reprendre son souffle correctement.

Arkan chancela quelques minutes avant de pouvoir se tenir debout sans aide. Puis sa rage bouillonna, sa combativité reprit le dessus, et, dès que l'un des hommes commit l'erreur de se mettre à sa portée, il lui décocha un coup de poing qui lui brisa le nez. Il n'aurait pas fait que subir.

— C'est sans espoir, affirma La Rumeur.

Deux brutes se jetèrent sur lui et le corrigèrent avec entrain, tout en riant de leur collègue qui perdait son sang les mains plaquées sur son visage, déversant une cargaison d'insultes. Quand, finalement, il perdit connaissance, ils le laissèrent tomber à terre comme un sac.

— C'est bon, il est KO.

Le premier acte était terminé. Ils allaient pouvoir prendre un dîner tardif et finir la soirée autour d'une bière.