L'AMOUR VELOURS, AU MILIEU DES ÉPINES
Ainsi, Arkan et Iléa n'étaient pas si différents dans leurs épreuves.
Lui, avait en partie perdu ses capacités et devait les reconquérir. Elle, avait réussi à maîtriser les siennes mais devait apprendre à ne pas se laisser déborder par le Pouvoir.
La vie et ses étrangetés...
Il leur arrivait souvent, le soir, après une longue journée, de s'asseoir côte à côte sur le banc et de regarder s'installer la nuit, en paix. Ils étaient au-delà des mots, leurs âmes si proches que parler ne leur était plus nécessaire. Et, qui les voyant à un de ces moments, penserait aux statues de Maël se tenant la main, éclairées par la lune.
... Mais l'Homme est de chair, L'amour velours, Au milieu des épines... chantonnait La Rumeur.
Souvent, il prenait son luth et jouait pour elle, pour la nature et pour remercier et honorer les Forces Bonnes. Il jouait, trébuchant sur tel accord, loupant telle note, avec un Amour infini. Il reprenait inlassablement. Il jouait parfois des heures durant, berçant le sommeil de la sorcière, ne s'endormant qu'au petit matin.
Enguerrand et Juliette avaient élu domicile non loin, dans une maison au bout du village. Leur jardin était luxuriant et les fleurs y embrassaient les légumes. Les abeilles donnaient leur aval butinant à ces amours joyeuses. La paix semée sur ces terres les faisaient resplendir...
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