AVENIR, POÈME DE MARTIN
Comme l'avenir semble fragile,
Plein d'ombres et de clous acérés,
Prêts à se planter dans nos semelles.
Il y a des flammes qui se préparent,
Se font belles pour plus tard,
Elles ont faim de nos viandes.
Qui va garder les graines à l'abri
Pour de prochaines semailles,
Si nos corps se font humus ?
Serons-nous les derniers descendants ?
Restera-t-il des mains chaudes,
Et douces pour les mettre en terre ?
Restera-t-il des champs entre les tombes,
De l'eau dans les nuages voyageurs,
Et des gens pour en prendre soin ?
Silencieuse est la douleur,
De la solitude mortifère,
Qui s'est étendue sur le monde.
Le futur est au chaud dans sa gangue,
Le passé s'est fait humus lentement,
Le présent agonise sous le soleil blanc.
En serons-nous les fantômes errants,
Les squelettes silencieux enfouis,
Les sombres souvenirs perdus ?
Martin
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