EFFONDREMENT DE LA NORMALITÉ, poème
La normalité s'est suicidée.
Fuir, partir, si je le peux encore,
Marcher, sortir de cette ville,
Aller au nord, et droit devant,
Parce que les autres chercheront
La chaleur du soleil et les fruits.
Ne pas parler, prier en silence,
Avancer dans les flaques sombres.
Je suis un fantôme silencieux.
Mon semblable est mon péril et
Même les enfants si innocents
Sont devenus rudes prédateurs,
Mais le furent-t-ils vraiment, innocents,
En d'autres lieux, ou en d'autres temps ?
Ravages et grincements de dents...
Trembler, pleurer, la peur au ventre.
Partout rôde le parfum de la mort,
Bannière écœurante qui rampe,
Partout l'odeur du feu dévorant,
Son appétit est sans limite,
Espoir et présent sont désolés.
J'ai vraiment tout perdu sauf la vie,
Tous les miens accordés au passé,
Je suis seul, je suis une proie de choix,
Car j'ai de la viande sur les os...
Fuir, marcher, et aller au Nord,
Ne pas parler, la peur au ventre,
Et partout le parfum de la mort,
Je suis vraiment seul sous le ciel noir...
Le Slameur Déglingué
( Texte affiché dans les vestiges d'un restaurant. Note de Pistoleta. )
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