L'astre de la mort
Au-delà
Je me réveille en regardant les étoiles. Je regarde autour de moi, je regarde mes mains et je n’arrive pas à sentir mon corps. Je contemple avec surprise mon corps qui est étalé sur un trottoir. Je ne suis plus qu’une âme en peine. Parmi les astres de cette planète, la mort a joué ses cartes et m’a tiré au sort. D’un côté, je fais un rêve et de l’autre un cauchemar peut être ? Ma maman va venir me réveiller en me disant que c’est l’heure d’aller à l’école. Le pire serait qu’un démon surgissant de nulle part viendrait s’emparer de moi. Il fait si sombre ici. J’ai tellement peur mais j’essaye de ne pas paniquer. Un silence comme si le temps s’était arrêté. Qu’est-ce que j’ai à regretter de mon vivant ou quels ont été mes plus beaux moments ? Je me souviens avoir laissé un stylo et un papier dans ma poche. Je me dis que ça aurait été utile quand je ne voudrais pas oublier ce que j’ai fait de ma journée. Commençons par le début. Je vais noter tout ce qui se passe par la tête. J’ai la main qui tremble à l’idée de faire mes mémoires. Je vais faire un joli titre. Ça va être du genre « Petit bout de papier sur la vie banale d’un garçon «. Je deviens fou à parler tout seul. Le seul spectateur à qui je peux m’adresser c’est à mon ami imaginaire ou à mon subconscient. Je ne suis pas poète du moins je ne l’étais jamais été. Je ne suis pas conteur, ni écrivain. Au fond, écrire c’est vagabonder sur les routes à la recherche d’histoires qui pourront faire voyager n’importe quel personne qui veut s’évader de son quotidien misérable. Je ne fais que bavarder. Je n’ai pas encore mis le gâteau sur la table. Je n’ai pas encore donné l’appétit aux plus gourmands. Vous vous attendez à un récit spectaculaire pleins de rebondissements ? Une histoire à faire pleurer les plus sensibles ? Quelque chose rempli d’humour à se tordre le ventre ? Je vais vous décevoir mais rien de tout ça. Dans le néant il n’y a que le vide d’un passé avide. Finissons cette introduction et passons à la présentation. Que la plume danse sur les collines de l’imagination. Qu’elle vous captive. Je vous fais marcher, je risque encore de vous faire attendre. Sérieusement, écoutez avec attention ce que je vais vous racontez …
Lettre à la vie et à tous les moments passés,
Je me rappelle de ce moment de bonheur. Je me rappelle quand je lui tenais la main. De cette fille avec son regard de fée. Nous étions dans un parc assis près d’un étang. Le soleil étincelait sur les végétations. Elle savait me faire succomber à son charme. Bien sûr qu’elle était belle. J’étais éperdument amoureux d’elle. J’aimais sentir son parfum à la framboise. Sentir la douceur de ses lèvres contre les miennes. C’était une galaxie parmi les étoiles. Un diamant unique et précieux qu’on ne veut pas perdre. Elle avait transformé mon cœur en or. Elle avait bâti un royaume ou j’étais roi et elle reine. On passait ces moments à discuter aussi et à rire. On s’était promis de rester ensemble pour l’éternité. On contemplait la brise matinale de la nature. On était accroché l’un à l’autre comme deux fragments qui ne formaient qu’un seul. Ensuite, on se promenait le long du parc. On marchait côte à côte sans pouvoir nous lâcher. On jouait même à cache-cache comme des enfants. Je me demande si après tout ça je peux compter et voir quelque chose d’autre de plus beau que ce moment ? Mais la vie n’est pas aussi joyeuse…
Je m’étais rendu comme d’habitude sur la route en direction de la maison de ma petite amie. Je roulais comme d’habitude. En chemin un homme m’avait interpellé pour me dire de descendre de la voiture. Il m’a dit que lui et ses amis avait besoin d’aide car ils étaient en panne d’essence. Je le suivais en faisant du chemin. Je trouvais un groupe d’individus jusqu’où il m’amenait. Je trouvais leur véhicule garé sur le côté de la route. Mais tout était étrange soudainement. Leur regard , leur attitude …
Je sentis quelque chose s’abattre sur mon crâne. Quand je me réveillais j’étais dans une pièce inconnue. Des hommes en capuche noir avaient un couteau dans leur main. J’étais attaché sur une chaise. Une secte qui s’amusait à tuer des gens pour le plaisir. Je connaissais ce qui allait m’arriver.
C’est comme ça que je suis mort …
Déposant mon corps sur un trottoir
Personne ne s’en doutait
Personne ne m’avait pas cherché
Elle qui attendait
Mais je ne revenais pas
Car j’étais dans l’au-delà
Un jeune garçon.
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