La ville illuminée

Promesses sur les pavés

Tristesse dans les clapiers

L'omerta sous nos pieds

Et le ciel noir qui flambe

Aux confins de la nuit, nos bouts d'âmes en sursis

Les filles de joie allument

Font fondre le bitume

Le fond des yeux, abîmes

Pour un rêve d'héroïnes

Qu'elles recherchent en vain

Dans les bars a putains, pale palette du déclin

Qui se trame sur nos têtes

Tout se vend, tout s'achète

Les étoiles du ciel

Tous ces monts, ces merveilles

Cachées sous le manteau

A coté du couperet, de la mort en lambeaux

Ya des gosses qui fument

 Tout l'envers du décor

Ya des carcasses inertes

Et des poètes morts

Le chant des chrysanthèmes

Quand le métro pousse des cris, dans le sourd infini

Et l'odeur sécrétée

A étouffée l'encens

De la bohême prophète

Ici bas, rien n'a de sens

L'illusion dans tes yeux

Dans les miens ya le feu, ya le serment fiévreux

Enfants d'la tour Eiffel

Les cafards font du zèle

Tout ce fard m'interpelle

Il en coule a la pelle

Dans les caniveaux fumants

C'est la fin de nos nuits, le soleil s'assombrit

La ville éternisée

Terne sur les pavés

Sang, tristesse des hommes

Et la violence d'un monde

Ou le ciel gris aussi, pleure

Aux confins de nos vies

L'avenir

Utopie.