18 octobre : Bouteille
"Avoir de la bouteille." J'aime beaucoup cette expression assez ambigüe, car le mot bouteille n'a absolument rien à voir avec l'expérience sensus stricto.
Je me souviens que l'an dernier, une semaine après la rentrée, j'avais fait un malaise dans la rue en rentrant d'un restaurant asiatique où j'avais mangé avec les amis. La CPE avait appelé les pompiers, car j'étais en dehors du lycée, et j'avais atterri à Mignot sans vraiment comprendre ce qu'il m'arrivait (enfin si, puisque je me sentais beaucoup mieux après avoir vomi sur le trottoir, telle une ivrogne un lendemain de soirée bien arrosée). Je ne vous cacherai pas que c'était très amusant d'être dans un camion de pompier, sans être dans un état grave, et de pouvoir profiter des pin-pon-pin-pon depuis l'intérieur, avec les gens qui se poussent pour dégager le passage. Enfin, revenons à nos moutons. J'avais été amenée à un médecin parce que ma glycémie était au plus bas, alors que je me sentais très en forme et prête à retourner en cours (une règle très importante pour me lire : ne pas chercher à comprendre comment fonctionne mon corps, je n'en sais rien moi-même). Il m'avait interrogée, puis laissée pendant deux bonnes heures, jusqu'à ce que ma mère arrive. Elle l'avait croisé dans les couloirs, et m'avait dit alors : "Ce médecin-là a de la bouteille, on peut lui faire confiance."
Tout ça pour ça, direz-vous. Bah oui. Tout ça pour ça. Mais que voulez-vous, il faut bien que je raconte quelque chose ici !
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