Jeux illusoires
Pourquoi chaque fois que je te lis,
Surgit-il instantanément,
Tel un feu brûlant qui m’enivre,
Ce désir mêlé d'amusement ?
Et sans doute devrais-je m'inquiéter
De ton emprise sur mes pensées,
Quand je dérive,
Les soirs de pluie ?
Pourquoi ne sais-je me défaire,
Du plaisir de ces discussions,
Du sulfure de ces tentations ;
Qui pourtant devraient me déplaire ?
Et pourquoi ne puis-je lutter,
Entre Fantasme et Inconscient;
Ni devant la fougue, résister,
Le moindre instant ?
Ainsi je me laisse faire et entre dans ton jeu,
Persuadée que tu joues,
Et sans doute mieux que moi.
Et même sûre de mal faire, je ne sais que continuer,
Cultiver l’ambigu,
Étrange complicité.
Mais parfois elle m'effleure, l'idée que j'aurais tort,
Et que viendra le jour
Où je m'éveillerai...
Alors plus attachée que je ne l'aurais cru,
Égarée dans tes yeux
Sans même l'avoir voulu,
Sans m'en être aperçue.
Peut-être que ce jour-là, enfin je comprendrai,
Qu' à ces jeux illusoires, on peut se faire avoir.
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