La tristesse reprit sa place

La dure réalité est que je l'agace

Je me trouvais un nouvel avenir

Mais finalement, ce n'est pas moins pire

Je ne peux plus faire marche arrière

Je suis condamné à vagabonder sur Terre

Sauf changement, je ne peux rien faire

Rien, à part me taire

Heureusement, les étoiles commençaient à remplir les cieux

Je m'installais dans un arbre aux branches nombreuses

Je m'endormi, près de l'écorce rappeuse,

Hanté par l'image de l'être feu.

Quand ce fut le matin,

Je fus secoué de vive main

La chaleur me fit comprendre

Par qui je m'étais fait prendre.

Le démon me lança un sabre,

Au début, je ne bougeais pas, tel du marbre

Mais le chien montra les crocs,

Si je ne combattais pas, je misais gros.

Alors je saisis l'arme d'une main tremblante,

La différence de force était flagrante

Je savais que je n'avais aucune chance

Et que c'était donc perdu d'avance.

En position défensive, je me poste

Et lorsque le démon attaqua,

Je fis tant bien que mal une riposte

Même si mon geste était maladroit

II joua à ce jeu pendant des minutes,

Je ne peux me défendre, son chien me rebute

Combien de temps vais-je tenir

Avant le coup final, qui me fera souffrir

Pour la vingtième fois il reprit la charge et s'élança

Je n'eu pas le temps de me défendre

Et grièvement il me blessa

Hélas, il n'avait pas été très tendre

Je me résolu à ne pas persister,

Le poid de mon arme était bien trop lourd

Surtout avec mon bras blessé et le sang giglant tout autour

Je n'étais pas en position de continuer

Mon rival me regarda d'un air hautin,

J'avais bien compris la dure leçon

Je ne faisait plus autant confiance à ce démon

Quel rêve fou de devenir copain

Les yeux clos, les doigts frémissants

Je n'entendis plus aucun grondement

Rien, à part le bruit d'une épée contre les herbes humides

Puis un malaise accueillit mon corps livide.