Anhédonie
Frédérick est attendu à 12h30. Il est 11h30, il sort de son lit. Mécaniquement, il prend sa couette d'une main et la rabat. Il ouvre sa penderie, sent du bout des doigts des tissus. Ici tissus pour le haut, ici tissus pour le bas. Tissus en main, il se dirige vers sa douche. Il tire le rideau pour l'ouvrir, tâtonne la robinetterie et tourne les commandes d'eau chaude et d'eau froide. Il pose ses tissus sur le rebord du lavabo, il retire l'unique tissu du haut qu'il portait depuis vendredi soir et qui est imbibé de sueur. Une nuit agitée, c'est devenu un habitude. C'est comme ça et c'est tout.
Il rentre dans la douche, l'eau l'atteint, c'est ni agréable, ni désagréable. C'est comme ça et c'est tout. Il coupe l'eau, se savonne, rallume l'eau puis l'éteint avant de sortir. Il se sèche, se vêtit. Dans la buée, il croise un regard, ça semble être le sien. Il quitte la salle de bain. Il avance dans son couloir en direction de la porte d'entrée, se chausse, enfile son manteau et quitte son appartement. Toujours la même odeur inexpliquée. Elle est là, lui aussi.
Il sort de son bâtiment, une forte luminosité est présente, cela lui importe peu. Forte luminosité, basse luminosité cela fait bien longtemps qu'il n'y a pour lui aucune réelle différence. Il parcourt quelques rues et arrive devant une maison. Il sonne, sa grand-mère lui ouvre "Mon petit Freddy !!" Elle le prend dans ses bras, il reste statique et attend que ce contact passe. Il rentre dans la maison, se déchausse et pose son manteau sur la rambarde d'escaliers.
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