« L’homme semble privilégier la croyance au savoir, l’avoir à l’être et l’image du bonheur au bonheur en lui-même. Il se pense maître de tout mais ne se maîtrise pas. Il est la seule espèce à avoir développé des capacités de détruire son propre environnement sans avoir développé la sagesse de ne pas le faire. L’humain si précoce est encore immature, capable du meilleur comme du pire. Parviendra-t-il à l’âge de raison avant d’avoir brûlé sa propre maison ? Cette question est tout sauf insignifiante. »

Une espèce à part, conclusion / Reportage sur Arte, juin 2019

À ce jour, ce système monétaire nous piège. Nous sommes englués dedans.

Comment en sortir ? Comment arriver à passer les barreaux, à fonder les bases de cette société libérée ?

Une telle société ne se fera pas sans :

La volonté de tous

Une prise de conscience globale, au niveau mondial.

La volonté de mettre l’entraide, le partage, la solidarité, en avant, en base fondamentale de l’éducation, et non l’individualisme, le consumérisme, le matérialisme.

Le développement de l’humanisme, de la confiance de l’autre, en l’autre.

L’abandon de la compétition, cette course permanente à qui possède toujours plus, plus que l’autre, ou qui donne plus que l’autre, ou qui voudra trouver avant l’autre pour encaisser.

L’abandon du culte de la personne en politique, ne plus parler de politicien, mais de représentant du peuple, des porte-paroles, des organisateurs, coordonnant les ressources faces aux besoins alimentaires et matériels, les besoins en main d’œuvre face aux personnes disponibles, aptes à travailler mais volontaires et selon leur profil, avec un turn-over régulier, relativement fréquent et obligatoire.

Penser à organiser la vie au niveau local avant tout, régional, le mondial pour les dernières urgences, mais sans oublier de faire fi des frontières.

L’abandon d’une qualification de valeur marchande à tout bien produit ou toute assistance apportée.

L’abandon de l’idée, de la volonté d’échange équivalent, immédiat ou non.

L’idée que le progrès ne soit plus uniquement scientifique, technologique et financier, mais moral, éthique, donc sans massacrer le paysage au passage et pas aux dépens de la santé et de la sécurité de tous.

Penser utile, dans notre consommation, dans nos usages.

Changer notre rapport au temps, pour que notre vie et celle de nos enfants passent avant l’argent.

Prendre le temps de découvrir les activités susceptibles de nous correspondre, de nous épanouir, selon notre profil, sans se freiner, sans se dévaloriser, sans être ou se bloquer.

Il faudra alors développer notre altruisme, notre empathie, penser au bien-être, au bien commun et à la mutualisation des moyens, donner et aider en se disant, en sachant qu’un jour, on fera la même chose pour nous, le jour où nous en aurons besoin.

Il ne faudra plus attendre qu’un seul individu gère tout un groupe de population. La vie ensemble, son organisation, sera l’affaire de tous, la responsabilité de tous. Tout un chacun aura la liberté d’intervenir à n’importe quel moment, par n’importe quel moyen, même s’il ne fait pas partie du groupe gestionnaire à ce moment-là.

Cela fonctionnera de la micro-cellule familiale au voisinage, du village à la zone régionale, du continent à l’ensemble de notre vaisseau.

Il faudra apprendre à se respecter, et à se faire confiance, entre êtres humains.

C’est sûr qu’il faudra des générations pour y arriver. J’en ai bien conscience. Mais… Surtout si on veut donner tort aux collapsologues, il faut bien commencer un jour, non ?

Voilà quelques clés pour une société humaine bienveillante, évoluée.