28 juin - 1 juillet 2240
28 juin 2240
Quand je suis descendu pour aller au métro, j'ai d'abord voulu passer par le camp des nomades. Il n'y avait aucun corps. Mais les armes étaient encore là. J'ai récupéré la M16 et la M4. Même munition, comme ça pas de soucis. Il y avait un mot dans un sac qui disait qu'une prime de cent deux munitions de n’importe quel type était offerte pour ma tête. Ces gars-là étaient donc des chasseurs de primes... J'ai eu du bol sur ce coup. Heureusement qu’ils ne m’ont pas trouvé. Mais je ne sais toujours pas ce qui les as tués. En descendant encore plus bas je suis tombé sur le corps de la mère... C'est bizarre on aurait dit qu'il s'était déplacé. Elle avait un mot dans la main. Je n'y avait pas fait attention lorsqu'elle avait sauté. Dedans, il y avait écrit une phrase. Une seule.
« Je suis désolée »
Qu'est-ce qu'elle voulait dire par là ? Je ne comprends pas... Et son sourire... Je ne me le sors toujours pas de la tête. Peut-être qu'elle s'adressait une dernière fois à son fils ? Ou... à moi ? Non, ça n'aurait aucun sens. C'est moi qui suis désolé... Je... Je ne sais pas. Avec tout ce qui s'est passé ces derniers jours, je ne sais plus bien ou j'en suis... J'aimerais essayer de faire confiance aux gens mais je n'y arrive pas. La bande à Joe est décimée mais ça m'a fait ni chaud ni froid. Pourtant je les connaissais tous bien. En tout cas mieux que cette femme... Mais c'est son suicide qui me fait réfléchir... Pourquoi ? Alice... Si tu étais là tu saurais quoi me dire pour que j'arrête de me poser toutes ces questions. En huit ans, il y a eu bien trop de morts pour les compter. En fait... C'est surtout cette dernière année qui a été chargée... Je n'ai pas arrêté de fuir et de changer de bandes. Je crois qu'un futur est toujours possible. Mais... Je ne sais pas quand il sera là.
Après être descendu dans le métro, j'ai marché. Une heure. Peut-être deux. Et je suis tombé sur une première station qui avait l'air abandonnée. Mais ce n'était qu'en apparence. En réalité, elle était remplie de goules. Je hais ces choses-là ! A peine ais-je eu le temps d'en voir une que j'ai éteint ma lampe frontale. J'ai reculé doucement mais il y en avait une derrière moi ! La salope ! Elle m'a fait peur ! Je me suis cogné dedans, puis je me suis retourné et j'ai lâché une bonne rafale. Comme par hasard j'avais bien entendu pris la M4 qui n'a pas de silencieux mais un compensateur. Résultat : je me suis retrouvé poursuivi par une cinquantaine de ces choses ! Dans ma course j'ai dû faire un choix : j'ai vidé le chargeur de la M4 et je l'ai jetée. Les deux armes étaient trop lourdes. J'ai mal calculé mon coup. Et j'ai perdu un chargeur, une arme et tous ses accessoires... Mais j'ai la vie sauve. Enfin ce n'est pas grâce au chargeur que j'ai vidé, même si j'ai pu les ralentir. Les tirs ont raisonné et il y avait une station à trois cents mètres. Je crois que je n'ai jamais couru si vite !
Quand je suis arrivé aux portes de la station, il y avait une dizaine de mecs avec des armes automatiques et même une MG42 !! Un gars m'a dit après qu'ils l'ont trouvé au musée de la seconde guerre mondiale à trois kilomètres d'ici. Je n'en avais jamais vue avant à part dans des bouquins d'histoires. Je n'aurais jamais cru qu'une arme si vieille serait encore en état de marche ! Enfin bref, une fois les dernières goules tuées, j'ai parlé à leur chef, Samuel. Il m'a conduit dans une petite chambre. Je vais me reposer un moment puis, j'irais visiter la station.
29 juin 2240
J'ai discuté avec Samuel aujourd'hui. Il m'a expliqué la situation et c'est le bordel... J'ai eu de la chance d'avoir survécu jusque-là ! Il y a deux semaines, une partie du métro s'est effondrées. Le problème c'est que les gens vivent sous terre pour éviter les gangs et les goules qui se sont emparés de la ville. Avec cet écroulement, les goules sont rentrées par centaines dans le métro. Il y a quatre stations habitées et l'une d'elles -la station Benjamin Franklin- est à l'autre bout du métro. Bon jusque-là, je m'en fiche, mais... Il y a une sortie et après une route qui mène vers l'Est. J'ai demandé à plusieurs personnes s'ils ont entendu parler de cette fameuse communauté, mais personne n'en a entendu parler.
C'était peut-être un mensonge finalement... Mais je n'ai que ce but pour l'instant donc autant continuer jusqu'au bout. Je vais donc devoir traverser le métro. Samuel m'a dit qu'une caravane devait partir pour la station Roosevelt dans deux jours et que de là, je pourrais facilement passer jusqu'à la station Benjamin Franklin. Enfin, normalement. Je me suis donc inscrit en tant que garde pour la première caravane. J'ai aussi visité la station du coup, et c'est un endroit plutôt sinistre... Ils sont mal installés ; il fait froid et c'est mal éclairé. De plus tout le monde vit dans des tentes ou dans des cartons. Ma « chambre » est en fait un ancien placard à balais avec juste la place du lit. Je m'en suis rendu compte qu'après-coup. Mais je suppose que c'est ce qu'ils avaient de mieux à proposer et je n'ai pas le droit de me plaindre, puis, c'est toujours plus agréable que mon ancien campement. Bon, je vais aller me reposer et demain, j'irais faire des emplettes.
30 juin 2240
Pas grand-chose à dire aujourd'hui, j'ai vendu les babioles du marchand de l'autre fois et je me suis fait un peu d'argent. Enfin, j'ai surtout fait du troc ; j'ai presque refait tout mon équipement. J'ai compté toutes mes balles et voilà où j'en suis :
1 M16 avec silencieux, viseur holographique, chargeur grande capacité et lampe.
2 grenades.
1 M9 (je ne l’aime pas, mais pas le choix.) avec lampe.
1 couteau.
5 boites de conserves (un peu de tout mais rien d’appétissant).
3 brochettes de rats (à manger rapidement).
Des bandages, trousses de secours.
1 soda (petite folie quand même).
Des médicaments en tout genre, mais certains je ne sais toujours pas à quoi ils servent. Dans le doute, je les ai gardés, mais bon, si je ne trouve pas leurs utilités j'irais les vendre. J'ai aussi un laxatif. Pas utile, mais je le garde quand même au cas où...
Pour les munitions :
124 balles de 5,56mm pour la M16
58 balles de 9mm
12 cartouches de calibre 12. Inutile pour l'instant mais j'aimerais me trouver un fusil.
C'est tout. Mais c'est pas mal et assez je pense, pour quitter ce métro. Mais je vais devoir me réapprovisionner avant de retourner sur la route.
1 juillet 2240
Aujourd'hui, je suis parti avec la caravane à travers le métro. Au début, ça s'est plutôt bien passé, on était six. Bob, l'éclaireur, ouvrait la voie, Davis et Trevor juste derrière, Taylor et moi ensuite, et pour finir, Porter. On avançait tranquillement en formation, tout en protégeant la cargaison qui était portée par un âne. Oui, un âne. Sous terre, ce pauvre animal avait du mal à se repérer mais il était incroyablement docile. Puis, à mi-chemin, on est rentré dans une station. Ils m'avaient dit qu'on devait en traverser deux avant d'arriver à destination. Elle était déserte, sombre et sale et seules les lumières de nos lampes éclairaient l'endroit. Tout à coup, une ombre a surgi de nulle part et a emporté Trevor. On s'est tous arrêtés, et on a attendu, chacun regardant dans une direction. L'ombre est revenue est a emporté Taylor. Mais cette fois-ci, on lui a tiré dessus...
Un grand cri a confirmé que l'un d'entre nous l'avait touché. Puis cette ombre est revenue à la charge... Bob a dégoupillé une grenade, mais il s'est fait choper avant. La grenade a quand même explosé à côté de cette ombre, qui s'est enfuie en laissant une traînée de sang derrière elle. On est finalement arrivés à la station Roosevelt mais... Je ne suis pas confiant pour la suite. Je ne sais pas ce que c'est mais si ça revient, ce qui est sûr c'est que d'autres personnes mourront. Pour le moment je suis dans une tente prévue pour les gens qui ne sont que de passage à la station. La caravane que j'accompagnais devait s'arrêter ici, mais, Davis et Porter ont bien voulu venir avec moi jusqu'à la station Benjamin Franklin.
Ils ont apporté les marchandises et ne veulent pas retourner dans cette partie du métro seuls. Ils vont donc venir avec moi, puis de là-bas, reprendre une autre caravane pour rentrer, mais cette fois-ci, plus nombreux. Tant mieux, ça m'évite de voyager seul et leur aide me sera utile. On a décidé de se reposer cette nuit et de repartir demain. Mais je sens que je ne vais pas réussir à dormir si facilement. Cette chose hante mon esprit et ne pas savoir ce que c'est me rend nerveux. La nuit va être longue.
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