Lanternes célestes
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Là où même les nuages ne tournent plus,
Et où, dans un grinçant silence de mort,
Se brisent, solitaires, nos espoirs perdus,
J’irai me perdre aveuglément avant l’aurore.
Ne portant rien d’autre que ma volonté
J’irai ramasser de tes espoirs les éclats
Pour les rassembler et un à un les restaurer.
J’espère qu’au moins l’un d’eux te reviendra,
Porté par les odieux vents contraires
Qui ralentiront pour sûr sa course folle,
Eternisant leurs querelles millénaires
Malgré les sourdes plaintes d’Eole.
Puis j’irai, après leur avoir fait mes adieux,
Devant les lourdes portes du hasard,
Remplacer mes rêves par tes voeux
Et le supplier d'en réaliser un milliard.
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